Nom : Captain America : Brave New World Père : Julius Onah Date de naissance : 12 février 2025 Type : sortie en salles Nationalité : France Taille : 1h58 / Poids : 180 M$ Genre : Action, SF
Synopsis :Peu après avoir fait la connaissance du nouveau président des Etats-Unis Thaddeus Ross, Sam Wilson se retrouve plongé au coeur d’un gigantesque incident international. Dans une lutte acharnée contre la montre, il se retrouve contraint de découvrir la raison de cet infâme complot avant que le véritable cerveau de l’opération ne mette bientôt le monde entier à feu et à sang…
NOUVELLE ERE, NOUVEAU CAPTAIN
NOTRE AVIS SUR CAPTAIN AMERICA : BRAVE NEW WORLD
Et on ne prend pas les mêmes mais on recommence. Petit point situation pour ceux qui auraient raté un épisode. À l’issue de Avengers Endgame, Chris Evans raccroche le bouclier de Captain America. Adieu Steve Rogers. Sauf que Marvel ne peut pas trop se permettre de perdre l’un de ses super-héros vedette, à plus forte raison alors que le studio patine depuis pas mal de films, enchaînant les déceptions au box office. Il fallait donc trouver une astuce. Bingo, son ami Sam Wilson alias Falcon va connaître une promotion et reprendre le costume du Captain de tous les Captains. Une transition montrée dans la mini série Falcon et le Soldat de l’hiver balancée sur Disney+. Eh oui, parce que c’est ça Marvel maintenant, pour suivre l’univers connecté, il faut se coltiner les films au cinéma et les séries à la télé. Donc exit Steve Rogers alias Chris Evans et bienvenue Sam Wilson alias Anthony Mackie, le nouveau titulaire du pyjama en latex et du bouclier superpuissant. Réalisé par Julius Onah (The Cloverfield Paradox), Brave New World a donc la lourde tâche de relancer une nouvelle franchise Captain America, voire de monter dans la locomotive de tête qui va tracter le futur du MCU, à commencer par les prochains films Avengers (dont Doomsday prévu l’année prochaine).
Répondant désormais au nom de Captain America, Sam Wilson se retrouve au centre d’un incident international visant le nouveau président des États-Unis, Thunderbolt Ross (Harrison Ford qui prend le relai de feu William Hurt). Sa mission : sauver le monde. On connaît la rengaine.
Et l’aventure commence timidement pour Anthony Mackie dans le costume blanc-bleu-rouge du super-héros à l’étoile (new guy, new world, new look). Pour beaucoup, les Captain America font partie de ce que Marvel a pu proposer de mieux dans le plantureux MCU, surtout le deuxième et très respectéLe Soldat de l’hiver. C’est justement du côté de celui-ci que tente de lorgner Brave New World en mélangeant action, espionnage et politique. Malheureusement, il n’en fait pas grand-chose de bien passionnant. Au mieux, ce premier nouveau Captain America est un énième Marvel qui compense en efficacité ce qu’il n’a pas en qualité, donnant dans la générosité spectaculaire pour camoufler les ressorts d’un film qui n’a rien de follement inventif ou créatif. Très quelconque dans son déroulé et sa conduite, Brave New World suit son cahier des charges, coche ses cases et déroule son programmatisme sans faire d’étincelles. En somme, rien ne surprend, rien ne propose plus ou moins que l’on n’ait pas déjà vu, et rien n’est de nature à en faire autre chose qu’un simple Marvel intermédiaire et lambda en attendant le prochain.
Aux commandes, Julius Onah signe un petit Marvel, réalisé de manière honnête mais très fonctionnelle, sans traits de génie, sans personnalité propre ou créativité étonnante. C’est toujours mieux que les frères Russo et leur sens du montage frénétique digne d’un clip sous poppers. A l’écran, tandis qu’Harrison Ford domine, Anthony Mackie tente de faire le job tout en passant son temps à s’avouer vaincu par le charisme de son prédécesseur. Un aveu de faiblesse qui gagne le film tout entier, lequel n’a de cesse comme de s’excuser de ne pas être à la hauteur des exploits de « ceux d’avant » et de faire un complexe d’infériorité. Il fut un temps où les Captain America étaient des références de premier plan dans le MCU. Celui-ci n’est qu’une transition prudente qui n’a d’autres ambitions que d’amorcer « du lourd » pour la suite, mais en le faisant avec un excès de modestie presque pathétique. On verra bien pour ladite suite mais en attendant, ce nouveau départ est timoré et son absence de fulgurances le mène à s’effilocher en cours de route pour glisser lentement vers un semi-ennui loin de tout réel emballement. L’entame paraissait pourtant prometteuse mais la suite est bien plus quelconque et prévisible.
Reste maintenant à voir si ce nouveau Cap sera capable d’enflammer le box office et relancer un peu une machine Marvel essoufflée. Cela ne va pas être simple entre les accusations de wokisme (désolé les râleurs mais avant d’être un choix dans l’air du temps, c’est surtout la suite logique et légitime de l’histoire, dans la lignée des Comics) et les relents racistes d’une Amérique polarisée où une fange nauséabonde de la population éprouvera des difficultés à voir le super représentant de l’héroïsme américain incarné par un noir (désolé pour vous aussi les gars, ravalez votre fiel ça va bien se passer). Bref, souhaitons-lui tout de même de trouver le moyen de réveiller un peu le navire Marvel qui tire fort la langue à s’être épuisé pendant tant d’années à multiplier les films à tout-va au détriment de la qualité.