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TRANSMITZVAH de Daniel Burman : la critique du film

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Nom : Transmitzvah
Père : Daniel Burman
Date de naissance : 14 mai 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : Argentine
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Penélope GuerreroMilo Burgess-WebbAlejandro Awada

Signes particuliers : Une comédie pop qui tombe à pique pour la journée mondiale contre l’homophobie.

Synopsis : Mumy Singer, une célèbre chanteuse trans revient en Argentine pour renouer avec sa famille yiddish et son passé. Enfant, elle avait voulu défier les conventions en refusant de préparer sa Bar-Mitzvah. Avec l’aide de son frère Eduardo, elle décide enfin de célébrer ce rite de passage en organisant une Trans-Mitzvah.

UNE CELEBRATION IDENTITAIRE

NOTRE AVIS SUR TRANSMITZVAH

Les questions de quête identitaire ont souvent été au centre des précédents films de Daniel Burman. Le réalisateur juif argentin confie même qu’il s’agit d’une thématique qui le passionne, voire l’obsède. Avec Transmitzvah, il va jusqu’à explorer une double quête. Mumy Singer est une chanteuse trans à succès qui revient en Argentine pour renouer avec sa famille yiddish et son passé. Plus jeune, elle avait défié les traditions en refusant de faire sa Bar-mitsvah. Aujourd’hui, bien affirmée dans le corps qui est le sien, elle décide d’embrasser toutes les composantes qui font sa personnalité de trans juive et d’organiser… sa transmitzvah !

Et pendant que Mumy Singer élabore son rite de passage original, Daniel Bruman élabore une comédie dramatico-musicale extravagante et délicieusement pop. Consciente ou non, on sent l’influence considérable du cinéma de Pedro Almodovar partout autour de cette sucrerie douce-amère qui coche toutes les cases de ce qu’elle entreprend avec un panache exalté. Transmitzvah est souvent drôle comme une bonne comédie au ton subtilement fantaisiste, parfois âpre comme un drame qui regarde droit dans les yeux des thématiques existentielles douloureuses et grisant comme un chouette film musical aux mélodies entraînantes.

Porté passionnément par l’actrice trans espagnole Pénélope Guerrero dont l’interprétation de haut vol aurait largement pu éclipser celle sur-médiatisée de Karla Sofia Gascon dans le audiardien Emilia Perez, Transmitzvah marie quête identitaire et réflexion sur l’appartenance à une communauté dans une œuvre ludique et intelligente, dont on saluera tant la mise en scène imaginative que le sens du dialogue ciselé. « Je n’ai pas besoin d’être tolérée, je ne suis pas du gluten » lance Mumy. Des répliques pareilles, on s’en délecte !

 

Par Nicolas Rieux

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