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FREUD LA DERNIERE CONFESSION de Matt Brown : la critique du film

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Nom : Freud’s Last Session
Père : Matt Brown
Date de naissance : 04 juin 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA, Angleterre
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Drame, Historique

Livret de Famille : Anthony HopkinsMatthew GoodeLiv Lisa Fries

Signes particuliers : Assommant.

Synopsis : À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Sigmund Freud s’est réfugié à Londres, en compagnie de sa fille Anna. Sous l’effet de l’âge et de la maladie, la star mondiale de la psychanalyse s’est changée en un vieillard aigri et capricieux. Mais la curiosité du professeur est piquée au vif lorsqu’un certain C.S Lewis, romancier et chrétien revendiqué, le mentionne dans l’une de ses publications. Leur rencontre autour de la question de Dieu va tourner au duel…

UNE RENCONTRE FICTIVE, UN COMBAT D’IDEES

NOTRE AVIS SUR FREUD, LA DERNIERE CONFESSION

Réalisateur du peu mémorable L’homme qui défiait l’infini avec Dev Patel il y a huit ans, Matt Brown refait surface avec un drame consacré à Sigmund Freud, l’emblématique fondateur de la psychanalyse. Le réalisateur, également scénariste, y imagine une rencontre fictive entre un Freud au crépuscule de sa vie et le jeune écrivain C.S. Lewis (futur auteur des Chroniques de Narnia). A travers leur échange vif autour de la figure de Dieu (Freud était un athée convaincue, Lewis un chrétien passionné), le film revisite une partie de la vie de Freud, ses convictions, ses accomplissements, ses erreurs, sa fin. Et évoque en creux des questions philosophiques, théologiques et existentielles.

Quasi en huis clos dans la maison londonienne de Freud où il s’est réfugié au début de la Seconde Guerre Mondiale face à la menace nazie, Freud – La Dernière Confession est un film d’échanges, la confrontation de deux points de vue sur la vie qui débattent avec leurs opinions et leurs arguments. Une confrontation qui tourne vite au monologue d’un Freud mi-espiègle mi-tempétueux, qui cherche par tous les moyens à dominer et faire plier son contradicteur, un bien trop terne C.S. Lewis.

Malheureusement, le film ne réussit pas à échapper à ce qu’il est intrinsèquement, un film bavard et ampoulé qui se déroule avec un trop grand classicisme, la pseudo vive discussion qui agite les deux penseurs. Tout au long de ce bavardage que Matt Brown voudrait rendre passionnant, rien ne vient ajouter un sel précieux à cette opposition idéologique discourant sur la foi et l’existence de Dieu, sur la vie et la mort, le poid des traumatismes, les rapports au père, à la mère, aux enfants, et même l’homosexualité. Mais c’est précisément parce que le film prend plus l’air d’un bavardage que d’une confrontation fiévreuse qu’il ploie dans l’ennui. Sa construction lardée de flashback pour tenter de casser sa monotonie linéaire et sa grande confusion (ça part dans tous les sens, aussi bien formellement que dans le fond) ont vite fait de rendre cet échange assommant. Reste le show Anthony Hopkins. L’immense acteur britannique -qui a si souvent fourvoyé son talent dans de petites productions sans intérêt (voir Piégé récemment)- livre un sacré numéro d’acteur pour incarner un Freud malade mais toujours aussi vociférateur passionné des qu’il s’agit d’imposer et défendre ses convictions.

 

Par Nicolas Rieux

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