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Nom : Jeunes Mères
Père : Jean-Pierre et Luc Dardenne
Date de naissance : 23 mai 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : Belgique, France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de Famille : Babette Verbeek, Elsa Houben, Janaïna Halloy Fokan, India Hair…
Signes particuliers : Un beau film.
Synopsis : Jessica, Perla, Julie, Ariane et Naïma sont hébergées dans une maison maternelle qui les aide dans leur vie de jeune mère. Cinq adolescentes qui ont l’espoir de parvenir à une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leur enfant.
DU PUR DARDENNE
NOTRE AVIS SUR JEUNES MERES
Il y a des lois naturelles immuables. Le ciel est bleu, l’eau ça mouille, E=mc2, les frères Dardenne sont à Cannes. Chaque nouveau film des célèbres frangins belges atterrit automatiquement en compétition officielle sur la Croisette. Le dernier en date était Tori et Lokita il y a trois ans. Avec Jeunes Mères, les cinéastes briguent une possible troisième palme d’or (après Rosetta et L’enfant), un exploit encore inédit dans l’histoire du festival. Et ils ont leurs chances tant leur nouvelle réalisation avance avec un puissant pouvoir émotionnel briseur de cœurs.
Jeunes Mères chronique la vie d’un groupe de très jeunes mères hébergées dans un foyer spécialisé. Au gré des semaines, Jessica, Perla, Julie, Naïma et Ariane évoluent différemment.

Et les Dardenne font du Dardenne, avec juste une pointe de Ken Loach un peu plus affirmée que d’habitude. Ce nouveau long métrage coche toutes les cases incarnant leur cinéma. Une thématique sociale forte, le style de la chronique réaliste, un lot de drame, quelques lueurs de lumière positives éclairant l’obscurité, des notes d’espoir et de jeunes comédiennes débutantes parfaitement dirigées. C’est un peu trop souvent la même chose mais tant que ça marche dira t-on… Et c’est le cas ici. Jeunes Mères fonctionne. Le regard est toujours juste, le propos toujours pertinent, l’émotion toujours au rendez-vous… Jeunes Mères se sublime dans quelques scènes d’une grande de puissance (la gamine terrifiée de rechuter dans la drogue, les scènes avec India Hair) et pour une première dans le registre du film choral (cinq jeunes mères, cinq parcours de vie), le duo s’en sort plus que bien. A travers les fils de ces cinq vies, il est question des manières d’appréhender la maternité, de la possibilité de vaincre le déterminisme social, du besoin de savoir qui l’on est et d’où l’on vient, des événements qui font grandir. Jeunes Mères est un regard passionnant porté sur un sujet traité à plusieurs reprises ces derniers temps (dont le très beau Petites de Julie Lerat-Gersant et François Roy).
Par Nicolas Rieux