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UN HIVER EN ÉTÉ de Laetitia Masson : la critique du film

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Nom : Un Hiver en été
Mère : Laetitia Masson
Date de naissance : 2022
Majorité : 26 juillet 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Benjamin BiolayÉlodie BouchezJudith Chemla, Nicolas Duvauchelle, Hélène Fillières, Cédric Khan, Nora Hamzawi, Pablo Pauly, Clémence Poésy, Laurent Stocker…

Signes particuliers : Une belle galerie de personnages qui composent un beau film. 

Synopsis : Dix personnages surpris par un froid glacial en plein été. Des rencontres, de la solitude, de l’espoir, de la peur, de l’amour, une chanson, la lutte des classes, et des rêves. Dix fragments d’humanité qui forment un tableau impressionniste de la France, aujourd’hui. Un hommage aux Nymphéas.

1001 TEINTES D’HUMANITÉ

NOTRE AVIS SUR UN HIVER EN ÉTÉ

Quand on évoque Laetitia Masson, on a l’impression de remonter le temps, comme si la cinéaste appartenait à une autre époque. Qu’elle semble loin aujourd’hui la fraîcheur de son cinéma. On se rappelle encore de ses En Avoir Ou Pas, A Vendre ou Love Me avec sa complice d’alors, Sandrine Kiberlain. Mais parce qu’une résurrection tardive n’est jamais impossible, Laetitia Masson revient avec probablement l’un de ses plus beaux films. Porté par une distribution impressionnante, Un Hiver en Eté est la chronique d’une poignée d’êtres abîmés dans un étrange été où une terrible vague de froid s’abat sur le pays. Certains pensent que c’est bientôt la fin du monde. « Dix personnages comme dix fragments d’humanité » clame la note d’intentions.

Elodie Bouchez, Nicolas Duvauchelle, Clémence Poésy, Benjamin Biolay, Nora Hamzawi, Cédric Khan, Judith Chemla, Hélène Fillières, Pablo Pauly, Laurent Stocker… Un sacré paquet de talents se bousculent dans Un Hiver en Été, chronique douce-amère d’une humanité transit de froid intimement, moralement, psychologiquement, socialement. A travers ces histoires de rencontres, de solitude, d’amour, de retrouvailles, d’espoir, de liens, de lutte, de musique, de tristesse, de rêves ou de chaleur partagée, Laetitia Masson signe une balade aux allures d’abandon. On se laisse emporter par ces histoires, pas forcément toutes très égales (la loi habituelle du film choral) mais qui ensembles, dessinent un beau portrait d’une humanité au bord du chaos mais qui s’accroche. Il y a les mélancoliques, les rêveurs, les désespérés, les brisés, les romantiques, les cyniques, les altruistes… Avec au centre de tout ça, Les Nymphéas de Claude Monnet, peinture(s) célébrée(s) pour ses reflets, son sens des perspectives. Tout ce qu’entend être Un Hiver en Été, un film de reflets, un film de perspectives sur la vie. Parce qu’au fond, Laetitia Masson l’a pensé comme un tableau impressionniste, insistant sur le caractère éphémère des choses, des mouvements et des tonalités de l’existence.

Par Nicolas Rieux

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