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RETRIBUTION de Nimród Antal : la critique du film

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Nom : Retribution
Père : Nimród Antal
Date de naissance : 2023
Majorité : 23 août 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de Famille : Liam NeesonNoma DumezweniJack Champion, Matthew Modine…

Signes particuliers : Liamichou, par pitié, ARRÊTE !

Synopsis : Un homme d’affaires découvre qu’une bombe a été placée dans la voiture qu’il conduit par un assaillant inconnu. Ce dernier lui ordonne d’exécuter une série d’actions tout au long de la journée ou la bombe explosera… le tuant lui et sa famille.

 

UN LIAM NEESON EN COLERE (pour changer)

NOTRE AVIS SUR RETRIBUTION

Vous pensiez qu’il était fatigué ? Que nenni. Après avoir cogné, cogné, re-cogné et re-re-cogné du méchant qui lui en veut à mort, et ça depuis 15 piges (depuis Taken quoi), Liam Neeson n’en a pas fini avec le cinoche d’action miteux. Mais comme pépère commence à faire son âge (c’est qu’il a 71 ans quand même le vieux robuste), bah maintenant il fait de l’action assis. Ca fait illusion et c’est moins douloureux pour les articulations le lendemain.

Dans Retribution, le vétéran Neeson est à nouveau en colère parce qu’on en veut à ses enfants. Hé Liamichou, on la connaît celle-là, tu nous l’a déjà faite, non ? Manquerait plus que tu reçoives un coup de fil pour te l’annoncer. Ah bah bingo justement ! Bon bah manquerait plus que tu décides de te venger. Hum… Bah bingo encore… C’est exactement ce qu’il se passe dans la série B de Nimrod Antal. Véridique, c’est pas une blague. Matt Turner est un homme d’affaires sympa mais aux scrupules rangés dans la poche arrière de la veste qu’il a oubliée à la maison. Un matin, alors qu’il monte dans son SUV avec ses gosses (que le papa absent doit pour une fois emmener à l’école), il reçoit un coup de fil d’un homme-mystère qui lui annonce avoir posé une bombe sous ses miches. Et devinez quoi, le gars dit vrai. Voilà que Mimi Neeson risque de péter en morceaux à chaque seconde, et ses gamins avec. C’est le début d’une traque dans un sens, puis dans l’autre quand Liamichou en a ras le cul qu’on lui asticote les poils du popotin.

Vous l’aurez compris, question originalité, on repassera. Retribution n’est pas le scénario le plus malin du tiroir à scripts pondus par ChatGPT avec juste « Liam Neeson » comme indication. Il y avait manifestement deux options avec le bordel, s’en servir pour s’essuyer en cas de nouvelle disette de PQ pré-confinement… ou le produire. Pas de bol, l’ibérique Jaume Collet-Serra, en grand poto de Neeson qu’il est, et avec qui il a déjà fait plein de bouses (Non-Stop, Night Run, The Passenger, Instinct de Survie) a décidé de prendre l’option n°2. Mais pas folle la guêpe, il s’est déchargé de la réalisation et l’a refilé à son copain Nimrod Antal (responsable du vomito Predators avec Adrien Brody en 2010). Brfe, et voilà que le Liam se retrouve encore à cavaler dans tous les sens pour sauver les siens.

Dire que Retribution est une sombre merde serait méchant. Ce serait surtout injuste car au demeurant, c’est pas forcément le plus nuls de tous les récents navets de Liam Neeson (on ne compte pas Marlowe de Neil Jordan qui n’était pas un actioner bis mais Ice Road, Le Vétéran, Backlight, The Good Criminal se valent dans la nullité). Cela dit, même si c’est l’un des moins nuls, c’est quand même sacrément pourri. En anglais, retribution signifie recevoir une punition méritée. En France, c’est être payé en échange d’un service. Bah voilà, on y est. On est allé voir le film, on l’a subi pendant 1h30, on mérite notre « rétribution » maintenant.

Trêve de plaisanterie, bon sang que c’est grotesque ! Non seulement rien ne tient debout même avec une béquille, mais en plus c’est d’un ennui… Ceux qui s’attendent à une sorte de Speed en bagnole, vous pouvez vous carrer l’annulaire dans l’œil et remonter jusqu’aux genoux. 3-4 explosions de bagnoles dans Berlin et deux demi accélérations, c’est à peu près tout le programme offert par ce thriller sous tranxène dont le taux de crétinerie est égal à celui de Cyril Hanouna au carré (on vous laisse faire le calcul mais c’est beaucoup). C’est écrit avec des moufles, c’est filmé avec l’énergie de Jean Lassalle… Et dire que c’est le remake d’un thriller espagnol qui, lui, était pourtant plutôt potable. Comme quoi, avec un peu de mauvaise volonté, on peut réussir à tout faire. Allez Liamichou, arrête les conneries faussement spectaculaires maintenant et reviens faire du vrai cinéma. Ta carrière t’en remerciera, et nous avec.

ps : Et merde, un coup d’oeil à sa filmo à venir et l’info est tombée. Il y en a encore de quoi remplir une pelleteuse qui arrivent. C’est donc vraiment pas fini.

 

Par Nicolas Rieux

One thought on “RETRIBUTION de Nimród Antal : la critique du film

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