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RESURRECTION (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Resurrection
Parents : Russell Mulcahy
Livret de famille : Christophe Lambert (John Prudhomme), David Cronenberg (Père Roussell), Leland Orser (Hollinsworth), Robert Joy (Scholfield), Barbara Tyson (Sara), Jane Eastwood (Dolores Koontz), Rick Fox…
Date de naissance : 1999
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h48 – 10 millions $

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Un pompage éhonté de Seven. Nul, mal joué,mal écrit et surtout dialogué et très mal réalisé.

 

SEVEN UP

Résumé : L’inspecteur John Prudhomme enquête sur une série de crimes horribles qui entache Chicago. Le serial killer semble jouait avec la police et vouloir faire passer un message…

Réalisateur culte des années 80 pour ses Highlander ou Razorback, l’australien Russell Mulcahy s’est depuis perdu dans une immense filmographie entre séries télé, petites séries B en direct-to-video ou films de cinéma plus ou moins ambitieux comme Le Roi Scorpion, Resident Evil : Extinction ou encore ce Resurrection, probablement l’un de ses plus beaux nanars marquant ce qu’il allait devenir à l’aube des années 2000 à savoir un beau tâcheron tombant jusqu’à faire des séries B avec Christophe Lambert pour situer le niveau.

Pâle copie du brillant Seven de David Fincher sorti cinq ans plus tôt, Resurection renoue avec l’esprit de la production italienne des années 80 et qui trouvera son écho parfait aux Etats-Unis, dans les années 2000, avec le mode de fonctionnement de la société Nu Image, qu’il préfigure. La recette est simple. On prend un produit à succès, s’étant imposé ou s’imposant comme culte, en on en tire un pseudo-dérivé à mi-chemin entre le remake déguisé mineur à petit budget et le pompage éhonté complètement fade et débile. Avec son histoire d’enquête mené par un tandem de flics, son tueur en série joueur trouvant une vague inspiration dans la bible, ses meurtres sordides et sadiques, son cadre citadin marqué par une pluie incessante et son ambiance sombre, Resurrection ne lésine sur rien pour marcher à 100% sur les plates bandes du chef d’œuvre de David Fincher, le talent et la maestria en moins. Involontairement hautement comique, le film de Russell Mulcahy déroule mollement son intrigue insipide et se dotent au passage et à fréquence très régulière, de scènes pour lesquelles le scénariste pourrait être pendu en place publique après s’être fait couper les deux mains à la tronçonneuse. Déjà que le jeu de Lambert est un handicap notable (une constante au moins), lui coller dans les pattes des dialogues aussi bêtes n’était pas très sympa pour lui et pas très malin pour le film. Dans le haut du panier, on retiendra le magnifique pléonasme de l’inspecteur expliquant que le crime découvert en début de récit n’est que le premier d’une longue série de meurtres car le tueur à écrit avec du sang « he’s coming » sur les murs, ce qui sous-entend qu’il va « y avoir d’autres évènements à venir qui n’ont pas encore eu lieu ». Oui, c’est dans le texte. Non mais de qui se moque t-on ? Passé ce grand moment de déduction, le festival peu démarrer entre prise de tête au commissariat devant des chiffres où le détective montre qu’il sait que 1+1 font 2 et que 5+1 font 6 (véridique) ou accompagnement d’un mourant à l’hôpital en lui racontant une blague foireuse dans l’ambulance pour le détendre.

Vous l’aurez compris, Resurrection réunit tous les ingrédients du nanar authentique à mourir de rire entre deux soupirs de consternation devant la nullité de la chose. Souvenir de spectateur, la salle de cinéma (eh oui, c’est sorti, ce n’était pas un DTV de merde) applaudissait à chaque prouesse verbale de ces grandes lignes de dialogue débitées par notre ami Christophe…

Bande-annonce :

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