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LE CONCERT (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Le Concert
Père : Radu Mihaileanu
Livret de famille : Mélanie Laurent (Anne-Marie), Aleksei Guskov (Andreï), Dimitry Nazarov (Sacha), François Berléand (Duplessis), Valeri Barinov (Ivan), Miou-Miou (Guylène), Lionel Abelanski (Jean-Paul), Alexander Komissarov (Viktor), Ramzy Bédia (le serveur)…
Date de naissance : 2009
Nationalité : France, Belgique, Roumanie, Italie, Russie
Taille/Poids : 2h00 – 13 millions €

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Un navet pénible, drama englué dans l’émotion facile sur-appuyée, essayant d’imiter Kusturica sans y parvenir. Idiot et ridicule avec ses clichés de bas étages.

 

CONCERTO POUR CONNERIE EN DO MINEUR

Résumé : Andrei Filipov est homme de ménage au célèbre Bolchoï. Mais il ne l’a pas toujours été. Grand chef d’orchestre par le passé, il a vu sa carrière détruite 30 ans plus tôt, lorsqu’il a refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Un soir, alors qu’il fait le ménage dans le bureau du directeur, il tombe sur un fax provenant du théâtre du Châtelet à paris. Sur un bref moment de folie, Andreï monte un coup incroyable : il répond favorablement, réunit ses anciens amis et tous ensemble, ils partent à l’assaut de la Capitale parisienne en se faisant passer pour le vrai Bolchoï actuel !

On a beaucoup parlé de ce Concert en 2010. Succès public, succès même critique souvent, pluie de prix… La grande question qui se pose est : pourquoi ? Car un constat de semi-échec s’impose d’emblée. Semi seulement car Radu Mihaileanu tient quelques bonnes idées malheureusement plombées par un film finalement très commun dans son scénario comme dans sa réalisation.

La principale qualité du film tient dans son développement et sa mise en place, la caractérisation des personnages rappelant la douce folie d’un Kusturica. Tous déjantés, décalés, fous, drôles et tendres à la fois, le petit monde de ce faux Bolchoï est hilarant dan sa peinture doux dingue… Mais voilà, passée cette longue exposition presque agréable quoiqu’un brin indigeste, le train déraille. Et Le Concert de se vautrer dans une espèce de mélo pétri de mièvrerie, basculant dans la caricature parfois grotesque (le juif avide d’argent, le russe qui boit, le français colérique…).

Terriblement inodore, sans saveur, loin des qualités formelles et émotionnelles d’un Va, Vis et Deviens, précédent chef d’œuvre du cinéaste, qui avait installé sa notoriété, Le Concert tombe dans un classicisme triste dont les seules idées de mise en scène confèrent au ridicule (les flash-back), tentant vainement de rythmer son histoire par des twists tire-larmes navrants. Banal, prévisible, comme si visant les César en jouant la carte de la belle histoire, Le Concert est au final un grand moment d’ennui dont on en retire un gros sentiment à la fois de perte de temps et d’inutilité. Une souffrance qui se veut drôle mais qui ne l’est pas, qui se veut une farce acide de la Russie mais qui ne l’est pas, qui se veut poignante mais qui ne l’est pas tant on somnole depuis fort longtemps, qui se veut gracieuse mais qui l’est clairement pas tant la lourdeur est de mise. On peut appeler ça une purge.

Bande-annonce :


LE CONCERT – BANDE-ANNONCE HD par baryla

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