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THE REEF (critique)

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Carte d’identité :
Nom : The Reef
Père : Andrew Traucki
Livret de famille : Adrienne Pickering (Suzie), Zoe Naylor (Kate), Damian Walshe-Howling (Luke), Kieran Darcy-Smith (Warren), Gyton Grantley (Matt)…
Date de naissance : 2009
Nationalité : Australie
Taille/Poids : 1h29 – 3,5 millions $

Signes particuliers (+) : Sans être Les Dents de la Mer non plus, un sympathique moment de tension ciselée efficace.

Signes particuliers (-) : On préfèrera cependant un Open Water meilleur, plus fort et plus maîtrisé. Dialogues exécrables et acteurs catastrophiques à prévoir.

 

OPEN WATER À PLUSIEURS

Résumé : Un groupe d’amis partent en croisière quand leur bateau fait naufrage en pleine mer. Un dilemme terrible s’impose entre rester sur le bateau à attendre que la soif se charge d’eaux ou nager jusqu’à l’île… sachant que la mer est infestée de requins.

En 2003, une petite série B sans prétention défraye la chronique. Adapté d’une histoire vraie, Open Water fait mouche sur un sujet terrifiant rien que dans son postulat de départ : deux personnages piégés dans l’immensité de la mer, seuls, alors que des squales rodent autour d’eux. Superbe gestion de la tension pour ce qui devenait au fil des minutes presque un film de terreur psychologique angoissant.

4 ans plus tard, un obscur Australien, Andrew Traucki, reprend plus ou moins le même concept et l’adapte. Un groupe se retrouve piégé dans les bayous australiens, perché sur des arbres tant bien que mal alors que rodent des crocodiles affamés. Succès total pour un film d’horreur de « monstres » psychologique jouant une fois plus sur l’angoisse, la tension, la faible visibilité de l’ennemi. Tétanisant, Black Water faisait partie de ces petites séries B modestes mais diablement efficaces. Après un tel tour de force, la renommée du bonhomme était suffisamment faite pour que ses prochains projets intriguent. Et le voilà qui repointent le bout de son nez deux ans plus tard avec The Reef

Reprenant le principe de Open Water (des gens seuls au milieu de l’océan et des requins), The Reef souffre ouvertement de la comparaison inévitable avec son aîné, les deux films souffrant déjà de l’ombre pesante du classique spielbergien Les Dents de la Mer, chef d’œuvre du genre difficilement égalable. Mais en très bon faiseur qu’il est, Traucki parvient néanmoins à pondre une nouvelle petite série B efficace, jouant sur ce que le cinéaste semble bien maîtriser : la gestion de la terreur qui peut survenir de toute part. Comme Open Water, les protagonistes de The Reef doivent faire face à un ennemi qu’ils ne voient pas, qu’ils ne sentent pas ou peu. Les requins sont là, tapis dans l’eau, autour d’eux, rodant et peuvent surgir à tout moment, de n’importe quelle direction. La grande force du film, à nouveau à l’instar d’Open Water, est de jouer habilement sur ce principe de la menace permanente, imprévisible et ingérable. La peur est ainsi l’objet de chaque moment, de chaque seconde. Contrairement à la plupart des films horrifiques, il ne suffit pas d’attendre que la menace se présente pour être terrifié. La seule supposition de sa présence se charge de nous plonger en plein effroi permanent. Et Traucki sait se montrer efficace. Jouant un poil plus sur l’efficacité qu’un Open Water dont l’aspect psychologique et intimiste prenait le dessus, The Reef est un film de montagne russe jouant avec les nerfs, maniant habilement l’épouvante dans sa plus pure expression.

Mais comme dit précédemment, les deux films ne peuvent pas ne pas être comparés malgré leurs différences majeures. Et à ce petit jeu, l’exploit semble se ranger davantage du côté du premier qui réussissait un tour de force bien plus grand par son concept. Deux personnages seulement dans un décor immense mais unique, tenant en haleine un public durant 1h30. The Reef est plus classique dans sa conception, a davantage de personnages, peut se permettre davantage de rebondissements, d’action.

Sans prétention aucune, le film reste un honnête film de terreur tranchant handicapé par quelques petits défauts comme la piètre prestation de ses protagonistes principaux ou la fadeur de ses dialogues. Réussi, The Reef est un bon petit moment efficace au réaliste cinglant, sûrement sa plus grande qualité.

Bande-annonce :

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