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THANKSGIVING : LA SEMAINE DE L’HORREUR d’Eli Roth : la critique du film

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Spectateurs

 

Nom : Thanksgiving
Père : Eli Roth
Date de naissance : 03 avril 2024
Type : sortie en Blu-ray / DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h47 / Poids : NC
Genre : Horreur, Slasher

Livret de Famille : Patrick DempseyAddison RaeMilo Manheim

Signes particuliers : A mi-chemin entre la bisserie grindhouse géniale et la bidonnerie nulle et cheap.

Synopsis : Un an après qu’un Black Friday a viré au chaos, un mystérieux tueur s’inspire de la fête traditionnelle de Thanksgiving et terrorise la ville de Plymouth (Massachussetts), berceau de la célèbre fête. Alors que les habitants sont éliminés les uns après les autres, ces meurtres qui semblaient aléatoires, révèlent un plan plus vaste et sinistre. Les habitants découvriront-ils le tueur et survivront-ils à la fête… ou deviendront-ils les invités de son dîner de Thanksgiving complètement tordu ?

FETES SANGLANTES

NOTRE AVIS SUR THANKSGIVING

Et si le vrai Eli Roth était de retour aux affaires ? Depuis Green Inferno, son hommage à Cannibal Holocaust en particulier et aux films de cannibales italiens en général, le paternel de Hostel n’avait franchement plus brillé. Son thriller Knock Knock avec Keanu Reeves était d’une nullité confondante, son Death Wish avec Bruce Willis n’avait aucun intérêt et ne parlons pas de son tragi-comique La Prophétie de l’horloge (sic). Avec Thanksgiving, on chérissait le doux espoir de voir le bonhomme revenir à une horreur qui charcle. Surtout que le film est l’aboutissement d’un lointain rêve de cinéphile, celui de voir devenir réalité sa fausse bande-annonce parodique réalisée pour le Grindhouse de Tarantino/Rodriguez. C’est chose faite, ENFIN ! Une petite ville, un tueur qui s’invite pour les festivités de Thanksgiving, quelques quintaux de jeunes charcutés… Tout ce qu’on aime dans un bon slasher gore.
Sur le papier, Thanksgiving c’est Halloween. Dans les faits, Eli Roth quitte les sentiers du slasher « sérieux » pour un délire bis plus second degré, pas loin du parodique. Fidèle à l’esprit des films d’exploitation souvent miteux que l’on retrouvait dans les doubles-programmes Grindhouse, Thanksgiving ne se prend clairement pas au sérieux et pousse le vice jusqu’à même imiter les tares de ces séries B fauchées produites et tournées à l’arrache. Écriture limitée, clichés en pagaille, personnages complètement cons, direction artistique désastreuse… Eli Roth ose livrer un film tout pourri… pour mieux imiter ces films tout pourris qui régalaient (et régalent encore) les amateurs de bisseries débilitantes vintages. Jouissif… sur le principe. Malheureusement on va ravaler la bave aux lèvres que nous avait collé le projet. Thanksgiving aprobablement été l’une des plus grosses déceptions horrifiques de l’année 2023. Pas la plus nulle (on laisse cet honneur aux Exorciste Dévotion et autre La Nonne 2) mais la plus décevante dans la mesure où l’attente était immense et le résultat pas forcément à la mesure du potentiel ultra-bandant.
A imiter si bien la « nullité » cheap de ces films d’exploitation couillons d’une époque bénie des dieux du Bis, Eli Roth finit par contaminer son film. Salue t-on l’audace d’avoir assumé le concept jusqu’au bout, même si cela implique de composer avec la nullité d’écriture et le rendu cheap ? On pourrait mais problème, le rythme complètement aux fraises et la paresse d’ensemble sont en revanche eux moins défendables. On espérait voir Eli Roth bien plus inspiré en réalisant ce vieux rêve mais sa blague finit par davantage faire rire que frissonner. Restent au moins quelques séquences de meurtres hyper cool et dignes des bons slashers old school. Dommage qu’elles ne soient pas plus généreuses.

 

Par Nicolas Rieux

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