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COMME UN FILS de Nicolas Boukhrief : la critique du film

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Nom : Comme Un Fils
Père : Nicolas Boukhrief
Date de naissance : 06 mars 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Vincent LindonKarole RocherStefan Virgil Stoica

Signes particuliers : Touchant à défaut d’être brillant. 

Synopsis : Jacques Romand est un professeur qui a perdu sa vocation. Témoin d’une agression dans une épicerie de quartier, il permet l’arrestation de l’un des voleurs : Victor, 14 ans. Mais en découvrant le sort de ce gamin déscolarisé que l’on force à voler pour survivre, Jacques va tout mettre en œuvre pour venir en aide à ce jeune parti sur de si mauvais rails. Quitte à affronter ceux qui l’exploitent. En luttant contre les réticences mêmes de Victor pour tenter de lui offrir un avenir meilleur, Jacques va changer son propre destin…

UNE MAIN TENDUE

NOTRE AVIS SUR COMME UN FILS

Presque cinq ans après Trois Jours et Une Vie, son adaptation réussie du roman de Pierre Lemaitre, Nicolas Boukhrief revient avec Comme un Fils, un drame à consonnance sociale emmené par Vincent Lindon. L’acteur y incarne un professeur de français usé et désabusé, dont la route va croiser celle d’un jeune Rom maltraité par les siens.

Comme un fils est né d’une double envie pour Nicolas Boukhrief. D’une part, rendre hommage au corps enseignant encore marqué par l’assassinat de Samuel Paty. Plus que parler des défaillances du système de l’éducation comme le font déjà beaucoup de longs-métrages ces derniers temps (encore avec le prochain Pas de Vagues de Teddy Lussi-Modeste), c’est vraiment de ces professeurs dévoués dont avait à cœur de parler le cinéaste, ces hommes ou femmes qui peuvent marquer une vie, en changer le cours, inspirer ou faire naître des vocations. Deuxième envie, parler de la communauté Rom, probablement la communauté la plus détestée en Europe et continuellement victime d’un racisme quotidien devenu presque banal et totalement décomplexé. Un racisme moqueur qui occulte les tragédies humaines qui se cachent dans les campements de fortune crasseux qu’ils occupent toujours provisoirement en attendant d’être délogés.

Chronique humaniste balancée entre la tendresse d’une relation affectueuse et la dureté d’une réalité souvent sombre et désespéré, Comme un fils est un film qui ne cherche pas l’engagement forcé ou la prise de position politique. Il n’est pas question d’émettre une opinion pro ou anti-Rom, de commenter la politique migratoire française ou de décrypter le système éducatif français. Boukhrief cherche juste à (re)mettre dans la lumière des choses que l’on a oublié, que l’on oublie ou que l’on préférer oublier. L’éducation et l’humanité sont les moteurs d’un film à double tempo. Dommage que l’ensemble soit un peu trop mécanique et démonstratif. Comme un fils est animé de très bonnes intentions mais il est bien plus petit que les sujets qu’il porte.

 

 

Par Nicolas Rieux

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