Nom : The Black Phone
Père : Scott Derrickson
Date de naissance : 2021
Majorité : 22 juin 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Horreur, Epouvante
Livret de Famille : Mason Thames, Madeleine McGraw, Ethan Hawke…
Signes particuliers : Anecdotique.
Synopsis : Finney Shaw, un adolescent de 13 ans, timide mais intelligent, est enlevé par un tueur sadique qui l’enferme dans un sous-sol insonorisé où s’époumoner n’est pas d’une grande utilité. Quand un téléphone accroché au mur, pourtant hors d’usage, se met à sonner, Finney va découvrir qu’il est en contact avec les voix des précédentes victimes de son ravisseur. Ils sont aussi morts que bien résolus à ce que leur triste sort ne devienne pas celui de Finney.
TERREUR SUR LA LIGNE ?
NOTRE AVIS SUR BLACK PHONE
Scott Derrickson à la réalisation, Blumhouse à la production et Ethan Hawke devant la caméra. L’association tierce qui avait si bien fonctionné il y a dix ans sur l’angoissant
Sinister se reforme aujourd’hui pour
Black Phone, un modeste thriller d’épouvante basé sur une nouvelle de Joe Hill (le fils de Stephen King) parue en 2004. L’histoire d’une petite ville du Colorado traumatisée par de multiples enlèvements d’enfants jamais retrouvés. Par qui et pourquoi ? On le découvrira quand Finney sera à son tour kidnappé par un mystérieux croque-mitaine qui va le séquestrer dans son sous-sol.
De Doctor Strange 2 à Black Phone, l’écart fut très grand pour Derrickson en 2020. Après avoir claqué la porte du Marvel suite à des divergences artistiques avec le studio, le réalisateur s’en est tourné vers ce projet déjà lancé et qui n’attendait plus que sa disponibilité pour le diriger. D’où un stand-by de plusieurs mois. Une longue période qu’il aurait bien été utile d’exploiter pour mieux travailler un scénario qui pèche. Derrickson est un cinéaste doué, ça on le savait. Et il le prouve encore sur Black Phone tant par sa manière d’illustrer le teen movie (au début) que dans sa propension à matérialiser un univers poisseux et étouffant (ensuite). Le film est perché en équilibre entre des notions de teen movie donc, mais aussi de fantastique, de survival, d’épouvante… Et s’il s’en sort sans démériter, reste qu’il fonctionne de trop sur courant alternatif. Le principal responsable de cette perte d’énergie est le script, trop pauvre, trop résumé. Black Phone manque cruellement d’étoffe, de caractérisation, de chair. Au point de parfois ressembler à un résumé d’un film plus long que l’on ne verra pas. Et face à cela, Derrickson ne peut pas faire des miracles. Quoique. Sans faire des miracles, il aurait au moins pu essayer d’apporter davantage de « viscéralité » à une entreprise qui évolue trop mollement et sans parvenir à générer la densité horrifique escomptée. S’il est d’une facture suffisamment propre pour maintenir l’attention, Black Phone souffre d’être trop mineur et anecdotique pour marquer, la faute à ne jamais savoir prendre la pleine mesure de ce qu’il pouvait faire tant avec son histoire qu’avec son sujet sur l’horreur tapie dans l’ombre d’une Amérique décrépie. Il y avait clairement mieux à faire.