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SAMBA d’Eric Toledano et Olivier Nakache
Critique – Sortie Ciné

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sambaMondo-mètre
note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : Samba
Père : Olivier Nakache et Eric Toledano
Date de naissance : 2014
Majorité : 15 octobre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h59 / Poids : 10 M$
Genre : Romance, Comédie dramatique

Livret de famille : Omar Sy (Samba), Charlotte Gainsbourg (Alice), Tahar Rahim (Wilson), Izïa Higelin (Manu), Issaka Sawadogo (Jonas), Hélène Vincent (Marcelle), Youngar Fall (Lamouna), Liya Kebede (Gracieuse)…

Signes particuliers : Avec leur savoir-faire en matière de comédie dramatique sociale populaire, le duo derrière Intouchables signe un film à la tonalité un peu différente mais aux codes similaires, toujours drôle mais sans être hilarant, avec un fond plus grave et sérieux. Le résultat est un peu facile mais amusant et non sans charme.


AMOUR, DRAME ET SANS PAPIERS

LA CRITIQUE

Résumé : Samba, sénégalais en France depuis 10 ans, collectionne les petits boulots ; Alice est une cadre supérieure épuisée par un burn out. Lui essaye par tous les moyens d’obtenir ses papiers, alors qu’elle tente de se reconstruire par le bénévolat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour où leurs destins se croisent… Entre humour et émotion, leur histoire se fraye un autre chemin vers le bonheur. Et si la vie avait plus d’imagination qu’eux ?SAMBA L’INTRO :

Deux ans après la folle aventure Intouchables et ses plus de 19 millions d’entrées en France, le duo Eric Toledano/Olivier Nakache livrent le fruit de leur nouvelle collaboration avec leur comédien fétiche Omar Sy, épaulé dans ce Samba par Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim ou encore Izïa Higelin. Adaptation du roman Samba pour la France de Delphine Coulin, ce nouveau long-métrage, le cinquième du tandem, nous emmène du côté des travailleurs immigrés en situation irrégulière, vivant à la fois à la vue de tous et dans le même temps, dans l’ombre de la société. S’éloignant du livre originel dont il s’inspire seulement, Samba est une comédie dramatique conservant la drôlerie du livre tout en allégeant sa part sombre et rajoutant des personnages (notamment celui, majeur, de Charlotte Gainsbourg) pour se muer en tendre romance.samba 1

L’AVIS :

Samba est du cinéma social français très traditionaliste. Une sorte de virée « pittoresque » et embourgeoisée au côté de ces défavorisés illégaux qui évoluent dans la peur d’une société persécutrice. Toledano et Nakache usent de leur savoir-faire en matière de cinéma agréable pour livrer une jolie fable attachante, émouvante et ludique, confectionnée selon une recette finalement assez similaire à celle de leur précédent hit du box office. Si le ton change par rapport à Intouchables, Samba se voulant moins hilarant et plus dramatique sur le fond, reste que l’on retrouve des codes globalement familiers. Un thème de société sérieux comme point de départ (l’handicap cède sa place à la problématique du traitement de l’immigration positive), une « rencontre émotionnelle improbable » comme moteur narratif, un ton alliant comédie feel good movie et drame doux-amer abordé avec gentillesse, le tout dans un récit sympathique et un brin moralisateur, visant l’émotion sans excès de pathos et soutenu par une mélodie au piano semblable à celle composée par Ludovico Einaudi pour Intouchables. Le spectateur est sans cesse  confortablement baladé entre les sentiments d’empathie et d’amusement dans une espèce de conte de fée tragico-optimiste, construit pour plaire et s’appuyant majoritairement sur le talent comique d’un Omar Sy, une fois de plus drolatique bouffon de la farce.samba 5 Si le portrait esquissé peut sembler sans appel, il n’empêche que Samba fonctionn,e à condition de se cantonner à un niveau d’exigence correspondant à ce que le film cherche à être. Au-delà de son manque d’aspérité, au-delà de sa tiédeur artistique ou de sa légèreté (rien à voir avec la poigne dénonciatrice d’un Welcome de Philippe Lioret), Samba arrive à charmer parce que son duo de réalisateurs sait manœuvrer avec sincérité dans ce « cinéma de papa » mignon, inoffensif, humain et sachant faire passer une poignée d’idées en les adaptant avec simplicité pour parler au grand public dans un esprit d’universalité non sans justesse générale malgré quelques écarts naïfs. Et une fois n’est pas coutume, ce qui ressort avant tout, c’est le talent d’Omar Sy pour incarner des personnages vrais avec un naturel qui le suit au galop. Si l’on sent bien le comédien un peu empoté et mal à l’aise dans les scènes plus romantiques, il se révèle, à l’image de son interprétation de Driss dans Intouchables, extrêmement à l’aise dès qu’il s’agit de dégager de l’authenticité, bien aidé par une radieuse Charlotte Gainsbourg, une Izïa Higelin plein d’énergie et un Tahar Rahim haut en couleurs.

BANDE-ANNONCE :

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