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MY SOUL TO TAKE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : My Soul to Take
Père : Wes Craven
Livret de famille : Max Thieriot (Adam), John Magaro (Alex), Denzel Whitaker (Jerome), Zena Grey (Penelope), Nick Lashaway (Brandon), Paulina Olszynski (Brittany), Jeremy Chu (Jay)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 1h47 – 25 millions $

Signes particuliers (+) : x

Signes particuliers (-) : Une purge infâme et indigne de son auteur. Tout y est mauvais et nanardesque.

 
 
 

SOS, ON A PERDU WES CRAVEN…

Résumé : Un serial-killer revient pour tuer les sept adolescents nés le jour de sa prétendument mort, il y a 16 ans…

Il est toujours difficile voire triste aujourd’hui, de voir de grands cinéastes que l’on a tant admiré, vénéré par le passé, tomber dans les limbes de la nullité cinématographique. C’est toujours avec une amère sensation de mal à l’aise et de gêne que l’on se retrouve face à de piètres œuvres loin, très loin, du passé glorieux de leurs auteurs comme si la verve, et la niaque qui les animaient, les avaient abandonné, comme s’ils étaient devenus de triste papis dépassés, vidés. John Carpenter récemment, Romero dans une moindre mesure et surtout Dario Argento et Wes Craven… de grands noms cultes mais qui tendent à perdre tout sens aujourd’hui.

Il suffit de prendre la filmographie de Craven post-Scream 2 pour se rendre pleinement compte de l’ampleur du désastre. L’auteur de classiques comme La Dernière sur la Gauche, Les Griffes de la Nuit ou encore Scream n’est clairement plus que l’ombre de lui-même. Après sa terrible tentative de mélodrame avec La Musique de mon Cœur, Craven enchaîne les échecs critiques ou publics : Scream 3, Cursed, Red Eye, le scénario du remake de La Colline a des yeux II jusqu’à un Scream 4 à la limite de l’auto-parodie pathétique. Et juste avant ce dernier, en 2010, My Soul to Take, projet cher à Craven, projet dans lequel il croyait fermement.

Et la surprise est de taille ! C’est bien simple, à la vision de My Soul To Take, on en viendrait presque à se demander si le cinéaste derrière la caméra connaît ne serait-ce que les rudiments de base du cinéma. Mal filmé, mal monté, mal joué, très mal écrit, ce néo-slasher pourrait aisément passer pour un nanar italien des années 80 à la limite entre parodique consciente et horreur amusante. Mais il n’en est rien. Le second degré en lequel on aurait aimé croire, n’est pas là. Triste constat : My Soul to Take est tout simplement le retentissant échec d’un cinéaste qui n’est plus de ce monde de l’horreur solide. Produit pour adolescents pré-pubères élevés à la sauce MTV ou ratage niais, la découverte est surréaliste. Craven vient flirter dans les abysses avec Dario Argento, les deux anciennes gloires jouant comme à une sorte de concours de la pire bouse. Ce qui est sûr, c’est que My Soul to Take est un supplice pénible, visuellement laid. Une arnaque sans nom que l’on préfère effacer de nos mémoires, oublier afin de laisser une chance de repentance à un Craven qui a sérieusement de se reprendre… ou d’arrêter complètement.

Bande-annonce :

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