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LA FAMILLE BÉLIER de Eric Lartigau
Critique – Sortie Ciné

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note 6 -10
Carte d’identité :
Nom : La Famille Bélier
Père : Eric Lartigau
Date de naissance : 2014
Majorité : 17 décembre 2014
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de famille : Louane Emera (Paula), Karin Viard (Gigi), François Damiens (Rodolphe), Eric Elmosnino (Thomasson), Luca Gelberg (Quentin), Roxane Duran (Mathilde), Ilian Bergala (Gabriel), Stephan Wojtowicz (le maire)…

Signes particuliers : Une comédie dans la veine de Intouchables.

VOICI LA FAMILLE BÉLIER… COMME UN BÉLIER

LA CRITIQUE

Résumé : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.la famille belier 2 L’INTRO :

Avant même sa sortie officielle en salles, La famille Bélier est déjà un petit phénomène qui fait parler. Passé par une tournée d’avant-premières dans toute la France, cette comédie signée Eric Lartigau (Mais Qui a tué Pamela Rose ? Prête-moi ta main, L’Homme qui Voulait Vivre sa Vie) aura affiché complet un partout là où elle sera passée. Un succès avant l’heure qui lui laisse présager de beaux jours devant elle. La Famille Bélier nous emmène dans la campagne française, direction la ferme des Bélier, « comme un bélier » dixit Paula, la fille aînée, seize ans et qui rêve secrètement d’être chanteuse. Mais pour l’instant, le quotidien de la jeune adolescente se résume à porter les siens à bout de bras, ou plutôt à bout de voix puisqu’elle est la seule non-handicapée dans la famille, son père (François Damiens), sa mère (Karin Viard) et son frère (Luca Gelberg) étant tous sourds de naissance. Partagée entre ses rêves et les responsabilités de son quotidien, Paula (Louane Emera, ex demi-finaliste du radio-crochet The Voice) va devoir affronter des choix inextricables.la_famille_bélierL’AVIS :

La Famille Bélier ou le nouveau Intouchables ? La comparaison est peut-être facile (et flatteuse au passage) mais elle sied parfaitement au nouveau long-métrage d’Eric Lartigau, qui sait intelligemment surfer sur la vague du carton titanesque du film de Nakache et Toledano, il y a trois ans. Un savoureux mélange de drôlerie et de tendresse, du rire, du drame et de l’émotion, beaucoup d’énergie communicative, un fond initiatique, une structure scénaristique sensiblement proche dans son élaboration, le thème du handicap traité avec légèreté, dignité et sans pathos, du piano en soutien, des références musicales rétro (Michel sardou va pouvoir se payer une nouvelle piscine avec ses droits d’auteur), des comédiens qui se révèlent (Omar Sy avant, François Damiens maintenant)… Clairement, La Famille Bélier rappelle quelques souvenirs.la_famille_bélier 6

Feel good movie efficace et réjouissant, La Famille Bélier de ces films sympathiques qui ont tout pour être de gros succès par leur recette habilement élaborée pour plaire. Et ça marche. Grisant, juste, à la fois singulier et universel (notamment dans la peinture du microcosme familial qu’il représente au-delà de l’handicap mis en avant, ou dans le portrait de l’adolescence piégée entre désir d’envol et volonté de ne pas décevoir), ce joli moment sans prétention divertit, déride, touche, et tirera même quelques petites larmes chez certains… Si dans l’ensemble, tout reste assez facile et prévisible, et si le propos se cantonne au « joliment mignon » sans réellement élever le débat très/trop haut, reste que cette sucrerie est une humble petite surprise inattendue, que l’on recommandera pour réchauffer les cœurs gelés par les températures hivernales du moment. Non pas que La Famille Bélier soit le film de l’année, non pas qu’il brille par son originalité ou la perfection de son interprétation plutôt aléatoire (pour d’épatants Damiens et Viard en parents malentendants ou un énorme Eric Elmosnino en prof de piano cyniquement drolatique, une Louane Emera irrégulière et un Ilian Bergala qui décroche) mais l’escapade est aussi amusante que plaisante, au moins assez pour lui pardonner ses quelques dérives du côté du téléfilm de luxe TF1. Un film positif et charmant, errant entre justesse et sincérité, tour à tour drôle ou sérieux, grave ou burlesque et finalement agréable comme pas deux, capable au passage, de beaux moments de cinéma surprenants.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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