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THE POWER de Corinna Faith : la critique du film

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Nom : The Power
Mère : Corinna Faith
Date de naissance : 2021
Majorité : 16 février 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Epouvante

Livret de Famille : Rose WilliamsEmma RigbyCharlie Carrick

Signes particuliers : Des idées sur le papier, mais l’exécution ne suit pas. 

LA PEUR DU NOIR

NOTRE AVIS SUR THE POWER

Synopsis : Londres, 1974. Alors que le Royaume-Uni se prépare à d’importantes coupures d’électricité, Val une infirmière débutante arrive pour son premier jour au sein de l’équipe de nuit d’un hôpital délabré. La majorité des patients et du personnel ayant été évacués vers un autre hôpital, elle se retrouve presque seule dans ce bâtiment lugubre. Mais derrière ses murs se cache un lourd secret qui va contraindre Val à affronter ses peurs les plus profondes et à se confronter à une force maléfique.

Quand on écoute la réalisatrice Corinna Faith parler de son premier long-métrage The Power, la curiosité est piquée, on a envie de voir. La jeune cinéaste évoque un film de fantôme gothique à la tension « rampante », elle souligne un film de femmes avec un propos engagé (réalisé par une femme, avec des femmes et parlant de la condition des femmes), elle cite l’excellent Les Innocents de Jack Clayton en référence et elle met en exergue un chapitre sombre de l’histoire de l’Angleterre quand, dans les années 70, une grève des mineurs entraîna un rationnement étatique de l’électricité alors limité à 3 jours par semaine avec de rudes coupures de courant plongeant un pays vacillant dans le noir. Mais aussi alléchant soit-il sur le papier, The Power est bien loin de traduire ses belles intentions dans les faits.
Des fantômes, l’obscurité, des portes qui crissent, cette esthétique surannée tant reproduite depuis Conjuring… On se retrouve très vite en terrain (beaucoup) trop connu. Et puis il y a ce choix d’une forme d’abstraction visant à faire de la place au symbolisme. Ok. L’ennui, c’est que tout s’orchestre au détriment de la terreur et de l’émotion. Plus clairement, on s’emmerde un peu devant un film redondant et manquant cruellement d’imagination pour vraiment incarner avec adresse son histoire intéressante jouant avec l’une des peurs les plus basiques qui soit : la peur du noir. C’est d’autant plus regrettable que The Power a un petit quelque chose de pas désagréable, une excellente comédienne déjà, mais aussi une certaine originalité dans l’idée. Si seulement l’exécution avait suivi…

Par Nicolas Rieux

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