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TERRIFIER de Damien Leone : la critique du film

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Nom : Terrifier
Père : Damien Leone
Date de naissance : 2017
Majorité : Indéterminée
Type : Disponible en VOD
Nationalité : USA
Taille : 1h22 / Poids : 35000€
Genre : Horreur, Gore

Livret de Famille : David Howard ThorntonCatherine CorcoranJenna Kanell...

Signes particuliers : Savoureusement dégueulasse. 

Synopsis : La nuit d’Halloween, deux femmes croisent la route de Art the Clown, un tueur sadique.

CADEAU POUR TOUS LES COULROPHOBES

NOTRE AVIS SUR TERRIFIER

2018, le petit monde du cinéma d’horreur underground tremble avec l’arrivée d’un nouveau boogeyman terrifiant qui va beaucoup faire parler : Art le Clown. Réalisé par l’inconnu Damien Leone pour la modique somme de 35.000 dollars (grâce à une campagne de financement participatif), Terrifier ne va pas tarder à faire parler de lui pour ses envolées gores jusqu’au-boutistes qui vont en traumatiser plus d’un. D’abord au festival de Telluride où a eu lieu sa Première en 2016. Puis en 2018 quand il sortira dans quelques salles américaines. Rapidement, sa légende va se forger et Terrifier va entrer dans la catégorie de ces toutes petites séries B (limite Z) qui vont faire le buzz et devenir culte. Tellement culte qu’une suite s’apprête à sortir chez nous… au cinéma cette fois. Le pitch ? Simple. Efficace. Deux copines sortent de soirée d’Halloween et croisent la route d’un clown sadique qui va les traquer. La suite sera un tableau rouge sang. Et c’est presque un euphémisme de le dire.
La principale qualité de Terrifier, et sans doute ce qui lui a permis de sortir de l’anonymat dans lequel il serait tomber en temps normal, c’est sa capacité à transcender son budget de série Z pour s’approcher doucement de la série B. Cela tient principalement à deux choses, une mise en scène de bonne facture et une volonté d’efficacité ultra-généreuse du divertissement gore. Terrifier est un honnête plaisir régressif qui exploite les codes et poncifs du slasher (le duo la brune/la blonde, un boogeyman charismatique et increvable, des meurtres sauvages) en déroulant un programme jamais vraiment ennuyeux car justement bien calqué sur les codes classiquement efficaces du genre. De la série Z subsiste une écriture extrêmement basique et des comédiennes au rabais. Derrière un excellent David Howard Thornton (qui campe un Art le clown silencieusement glaçant), les deux bimbos-victimes sont aussi mignonnes qu’épouvantables actrices, renvoyant le film dans les cordes du nanar quasi amateur. Fort heureusement, leur déplorable prestation est vite reléguée au second plan tant le film pousse dans une unique direction, le sur-gore marquant. Celui-là même qui allait faire parler et permettre au film de se faire un nom. Disons le clairement, Terrifier est dé-gueu-la-sse. Avec en point d’orgue une scène de découpage à la scie parmi les plus immondes que le genre ait pu proposer, rappelant les délires tarés du gore bisseux italien des années 80. Les amateurs s’en régaleront entre deux éclats de rire mélangés à des envies de vomir. En tout cas, de quoi rétablir la balance. Fun et bien cradasse vs mal joué et très pauvrement écrit, Terrifier trouve un équilibre. Sa mise en scène plutôt travaillée pour un film de cet acabit et son rythme bien condensé (le film ne dure que 1h20) finissent d’en faire une péloche décente. On a bien conscience que ce n’est pas très bon en soi et que la principale ambition passe par le gore graphique et choquant mais l’ensemble fait marrer.. à condition d’aimer les tripes crues et le jus de bimbos bien frais.

 

Par Nicolas Rieux

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