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PIÉGÉ de David Yarovesky : la critique du film

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Nom : Locked
Père : David Yarovesky
Date de naissance : 09 avril 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille : Bill SkarsgårdAnthony HopkinsAshley Cartwright

Signes particuliers : Insipide.

Synopsis : Un voleur s’introduit dans une voiture de luxe et se retrouve piégé à l’intérieur. Il découvre que son énigmatique propriétaire en a le contrôle total et qu’il va exercer sur lui une vengeance diabolique.

LE SUV DE L’ANGOISSE

NOTRE AVIS SUR PIÉGÉ

Décidément, les huis-clos en bagnole ont la côte en ce moment. Après Vincent Lindon seul au volant de sa berline dans le drame Le Choix, après Dakota Johnson et Sean Penn qui conversent en taxi dans Daddio, place à Piégé, un énième thriller à concept claustro misant sur la tension et la prouesse d’une action en lieu exigu.
Eddie, un petit braqueur de voitures sans envergure et en galère de fric, tente de dérober un luxueux SUV garé sur un parking. Mais une fois dedans, le piège se referme sur lui. Eddie va se retrouver coincé dans le véhicule, contrôlé à distance par un sociopathe bien décidé à lui faire payer sa tentative. Le début d’un long calvaire…

Réalisé par David Yarovesky (le médiocre Brightburn), Piégé a des ambitions assez simples. Divertir efficacement sur la foi d’une intrigue linéaire et haletante et offrir ainsi un roller coaster ramassé, suffocant et sans temps morts. Remake de l’argentin 4×4 de Mariano Cohn, Piégé se voulait comme une sorte de croisement entre Buried, Saw et Phone Game, sans le génie du premier, sans l’horreur du second, sans la cabine téléphonique du troisième. Surtout, sans la qualité d’aucun des trois. Car malheureusement, le film de Yarovesky se retrouve bien vite aussi coincé que son personnage dans l’étroitesse de son postulat. Il faut un savant mélange d’adresse, d’intelligence, de roublardise et surtout d’inventivité pour réussir à transcender ce genre de pari conceptuel casse-gueule où l’action tient dans un lieu très cloisonné censé exacerber une tension grandissante. Tout ce que n’a pas Piégé qui ne trouve jamais les solutions pour dépasser son statut de petite série B tout juste bonne à occuper un temps de vol en avion. Comme s’il avait été écrit par l’algorithme d’un ChatGPT sur la base de mots clés vecteurs du suspens, Piégé n’a finalement que peu d’idées malignes pour entretenir son intrigue et glisse vite dans le DTV sans envergure piloté en mode automatique. Sauf que ledit DTV se retrouve inexplicablement égaré en salles, où ses chances de succès sont quand même bien maigres.

Alors que l’effet thriller s’intensifie, Piégé sombre lentement mais sûrement, lesté par son manque d’idées, par son absence de virtuosité, par son déroulé sans saveur. Le grotesque le guette, le prévisible l’effrite, l’ennui le grignote, et la petitesse de l’ensemble lui barre la route du possible chouette vigilante pop corn gentiment réac et fun. Malgré toute la bonne volonté de Bill Skarsgard et le charisme rabougri d’un Anthony Hopkins perdu, Piégé est un petit navet qui passe à côté de ses intentions récréatives. En termes de divertissement, c’est très limité. En termes de prouesse technique, faire panoter sa caméra dans un habitacle pendant 1h30, ça l’est tout autant.

 

 

Par Nicolas Rieux

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