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MON HÉROÏNE de Noémie Lefort : la critique du film

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Nom : Mon Héroïne
Mère : Noémie Lefort
Majorité : 14 décembre 2022
Type : sortie en salle
Nationalité : France
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Avec Chloé JouannetPascale ArbillotLouise Coldefy

Signes particuliers : Aucun intérêt. 

Synopsis : Depuis son plus jeune âge, Alex ne rêve que d’une chose : réaliser des films. Mais à Rouen, son quotidien est bien loin du glamour hollywoodien. Surprotégée par sa mère Mathilde, elle espère intégrer une prestigieuse école de cinéma à New York. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et ses rêves sont brutalement brisés. Refusant d’accepter son sort, Alex décide de partir pour la grosse pomme avec l’aide de son excentrique tante Juliette pour un projet fou : donner son scénario à Julia Roberts. Vite rejointes par Mathilde, cette aventure new-yorkaise va marquer pour les trois femmes le début d’une nouvelle étape de leur vie et les rapprocher plus que jamais.

J’RACONTE MA VIE

NOTRE AVIS SUR MON HEROINE

Noémie Lefort vient s’ajouter à la très longue liste de jeunes réalisatrices ou réalisateurs qui, pour leur premier film, ont fait dans le très personnel en racontant leur histoire. Celle de la jeune femme n’est pas spécialement incroyable ou dramatique, juste amusément singulière. Il y a 20 ans alors qu’elle était encore une étudiante en cinéma à Rouen, Noémie Lefort plaque tout sur un coup de tête et part pour New-York avec l’objectif d’y rencontrer l’actrice Julia Roberts pour lui montrer le court-métrage qu’elle vient de réaliser, inspiré par son idole. Deux décennies plus tard, Lefort raconte cette « folle » aventure dans Mon Héroïne, son premier long-métrage. Une comédie joyeuse qui montre avec un œil amusé, la naïveté de la jeune femme insouciante qu’elle était et qui entend véhiculer le message (souvent galvaudé) qu’il faut croire en ses rêves. La preuve, elle était une jeune femme rêvant de cinéma, 20 ans plus tard, Noémie Lefort fait vraiment du cinéma.
Ok, tout ça est bien mignon mais Mon Héroïne, c’est un peu comment faire un film sur rien avec du rien. Tout le monde a une histoire personnelle à raconter, mais est-ce que toutes les histoires sont bonnes à être raconter au cinéma ? Pas sûr qu’un « J’ai failli rencontrer Julia Roberts » aurait suffit en temps normal mais le cinéma français (jamais à court de mauvaises surprises) ne vit pas des « temps normaux » depuis la pandémie et tout un tas de projets fleurissent alors que leur place sur grand écran demeure franchement discutable. Certes, la démarche de Mon Héroïne est sympathique dans le fond, certes la sincérité du projet est indéniable et l’esprit feel good movie est évident. Mais la façade du film de Noémie Lefort se lézarde bien vite face à l’indigence artistique qui l’accompagne, la pauvreté des enjeux qui l’anime et sa propension à recycler clichés et archétypes narratifs dans une gentille comédie qui tourne fondamentalement à vide. Mon Héroïne se noie un peu dans sa mièvrerie et sa naïveté, et se retrouve enterré à coups de pelle par les stéréotypes qui rythment sa route. On voudrait bien y voir le film attachant qu’il aimerait être mais tout ceci est bien trop plat et déceptif pour convaincre.

 

Par Nicolas Rieux

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