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AKA de Morgan S. Dalibert : la critique du film

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Nom : AKA
Père : Morgan S. Dalibert
Date de naissance : 2022
Majorité : 28 avril 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 2h00 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille :Alban LenoirEric CantonaThibault de Montalembert

Signes particuliers : Basique mais efficace.

Synopsis :Adam Franco est un agent infiltré, effectuant le sale boulot partout où il est nécessaire. Sa nouvelle mission, intégrer une organisation mafieuse en France pour déjouer un attentat terroriste imminent dans la capitale.

ALBAN LE CASTAGNEUR

NOTRE AVIS SUR AKA

Si le cinéma français essaie de se diversifier du mieux qu’il peut malgré les contraintes qui lui incombent, trois axes restent majeurs pour sa production : la comédie populaire, le drame dit « d’auteur » et le polar. C’est dans cette dernière catégorie que vient se ranger AKA, nouvelle production française à prendre ses aises sur Netflix. Porté par un Alban Lenoir dont les habitués de la plateforme ont déjà pu constaté la vitalité testéronnée dans le genre avec Balle Perdue, AKA est un polar d’action tourné vers une thématique tristement à la mode : le terrorisme. Adam Franco est un agent officieux missionné par les services de renseignements français pour des opérations aussi périlleuses que confidentielles. On le rappelle d’Afrique en urgence pour une nouvelle mission à haut risque à Paris, infiltrer une puissante organisation mafieuse pour tenter de déjouer un attentat imminent dans la capitale.
Ne cherchez pas madame Finesse, AKA l’a laissée au vestiaire avec sa copine madame Intelligence. Pendant qu’elles végètent sur un porte-manteau, le film de Morgan S. Dalibert s’élance vaillamment dans son récit alimenté par un carburant mélangeant bourrin et ringardise, avec pour objectif à l’horizon, l’installation d’une tension au cordeau. La trajectoire est simple et linéaire, AKA va d’un point A à un point B sans embardées, avec sur son chemin, du rythme, du suspens et une violence sèche et brutale. Côté écriture, tout est dans l’épure maximale, de la caractérisation ultra-archétypale des personnages au déroulé narratif qui ne se pose que peu de questions en passant par son inversion des pôles franchement neuneu (l’Etat assassin vs les terroristes victimes). Côté mise en scène, Dalibert fait simple et efficace jouant d’un montage nerveux et d’une grosse puissance sonore pour faire passer le kouglof. On parlait de ringardise, disons que AKA recycle surtout des stéréotypes veillissants. Pire, il s’auto-bâtit entièrement sur eux (le héros mutique et abîmé, l’infiltration dans un groupe en mode fast & furious, la femme du patron séduisante façon Scarface, les grains de sable qui font dérailler la machine, un gamin qui fissure l’armure de l’agent Terminator). Ringard en fait dans l’approche car AKA sent le réchauffé d’hier, salé poivré pour lui redonner un semblant de peps, un peu comme du Olivier Marchal. En somme, où est la frontière entre le « à l’ancienne » et le « ringard » ?
Néanmoins, dans sa verticale simplicité, AKA trouve le moyen de faire le job. Dénué de toute sophistication (alors qu’il avait des éléments propices, comme le tableau très sombre des arcanes des services secrets aux manigances effrayantes), le film semble se satisfaire de son énergie brute de décoffrage et de son habileté à mener rondement sa danse violente à grands renforts de coups de tatanne old school. Et ça marche. Pris par l’engrenage haletant proposé, on suit sans peine cette course contre la montre, peu originale mais carrée et maîtrisée.

 

 

Par Nicolas Rieux

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