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EN FANFARE d’Emmanuel Courcol : la critique du film

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Nom : En Fanfare
Père : Emmanuel Courcol
Date de naissance : 27 novembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de Famille : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco

Signes particuliers : Sympathique.

Synopsis : Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…

 

RIRE, MUSIQUE ET ÉMOTION

NOTRE AVIS SUR EN FANFARE

Jusqu’ici, Emmanuel Courcol n’avait franchement que peu brillé en tant que metteur en scène. D’abord l’ampoulé Cessez-le-feu avec Romain Duris puis l’insignifiant Un Triomphe avec Kad Merad. Meilleur scénariste (notamment pour Philippe Lioret) que cinéaste, ses deux premiers longs-métrages n’avait franchement pas convaincu. Le troisième allait-il être le bon ? Avec En Fanfare, le réalisateur signe une comédie dramatique sur l’histoire d’un chef-d’orchestre mondialement connu (Benjamin Lavernhe) frappé par une leucémie foudroyante. Des examens sanguins lui révélant qu’il a été adopté, il retrouve un frère dont il ignorait l’existence (Pierre Lottin), avec l’espoir de le convaincre de faire un don de moelle épinière. Entre eux, une relation forte va doucement se créer sur fond de passion commune pour la musique.

En Fanfare est l’exemple parfait du film de « mouais » (avec le ton laconique et la moue dubitative qui accompagnent). Traduction, un mélange de « c’était pas si pire mais c’était pas non plus à donner des envies de forniquer avec son fauteuil de cinéma ». Emmanuel Courcol réalise une comédie dramatique classique, gentiment balancée entre éclats de rire et relents d’émotion embuant les yeux. D’un côté comme de l’autre, le film fonctionne à défaut de briller. Peu inspiré dans sa mise en scène somme toute assez plate, très programmatique dans son déroulé franchissant toutes les balises obligées et tapant au passage dans la main de quelques clichés attendus, En Fanfare est cinématographiquement limité et faible. Néanmoins, le film de Courcol réussit au moins ses missions principales : faire rire et émouvoir. Porté par des personnages attachants (et bien incarnés par le duo Lavernhe et Lottin), cette comédie dramatique est aussi fonctionnelle qu’oubliable, et tente de prendre à revers certains clichés Paris-Province (avec opportunisme et sans toujours bien y parvenir) via le parcours initiatique d’un bourgeois qui découvre que les « ploucs du Nord » ne sont pas forcément tous aussi ploucs que ça. Avec en fond, des mécanismes sur la filiation, la passion et la famille, et un très léger propos social sur les délocalisations d’usines qui sinistrent des régions entières. Gentillet.

 

 

Par Nicolas Rieux

One thought on “EN FANFARE d’Emmanuel Courcol : la critique du film

  1. Sûr que votre critique n’est pas limitée et faible…par contre elle est oubliable sinon on resterait contrarié d un tel acharnement élitiste face à ce film qui est une belle réussite ! Fred Ghewy.

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