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THE DOMESTICS de Mike Nelson : l’avis de Fred sur la série B post-apocalyptique

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : The Domestics
Père : Mike P. Nelson
Date de naissance : 2018
Majorité : Sortie indéterminée
Type : Prochainement
Nationalité : USA
Taille : 1h35 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de famille : Tyler Hoechlin, Kate Bosworth, Lance Reddick…

Signes particuliers : Rien d’original mais plaisant.

UNE BONNE SÉRIE B POST-APOCALYPTIQUE DU SAMEDI SOIR

AVIS SUR THE DOMESTICS

Synopsis : Un jeune couple travers une campagne hostile dans un monde post-apocalyptique dans l’espoir de rentrer chez lui.   

Point de guerre nucléaire ou d’invasion alien pour expliquer cette fois une nouvelle fin de civilisation -surtout américaine évidemment- mais simplement un gouvernement qui a décidé d’éradiquer sa propre population ! Hormis une chouette mais trop succincte scène d’introduction, on n’en saura pas vraiment plus sur cette décision pour le moins radicale (bon, on peut imaginer que la présence d’un vieux poussin dégénéré en tant que président US actuel peut désormais tout expliquer en termes de folie génocidaire). D’ailleurs l’essentiel n’est pas là, The Domestics veut nous présenter la société post-apocalyptique qu’il en découle et on ne peut pas dire que ce soit la fête à tous les coins de rues ! En effet, quelques temps après la catastrophe, les rares survivants avec un nombre de neurones suffisant doivent composer avec une Amérique ayant complètement sombré dans le chaos d’une guerre de gangs costumés, violents et prêts à tout pour avoir la mainmise sur l’ensemble du territoire. Devant ce danger permanent, Nina et Mark West, un couple au bord de la rupture, décident de partir pour Milwaukee afin de retrouver la famille de la première…

Bon, The Domestics ne tape bien entendu pas dans l’originalité la plus folle côté film post-apocalyptique, on pense souvent à une espèce de prequel de Mad Max où le désert n’aurait pas encore recouvert les terres peuplées de bandes de malfaiteurs, voire même à un American Nightmare où la Purge serait maintenant constante et organisée selon le chaos ambiant de ces hors-la-loi. De plus, les héros du film apparaissent au premier abord terriblement lisses et seulement définis par un problème sentimental d’ordre « domestique » justement (dur d’avoir de l’empathie pour un couple en mode Barbie et Ken fâchés, du moins, Clark Kent et Loïs Lane sans les personnalités adéquates comme Tyler Hoechlin et Kate Borswoth les ont tous deux interprétés dans des univers différents). On ne peut donc pas dire que The Domestics parte avec des arguments suffisamment neufs pour saisir tout de suite notre intérêt dans ce qu’il a raconté…

Plus malin qu’à l’accoutumée, le nouveau venu Mike P. Nelson va contourner le problème de ce cadre connu en privilégiant avant tout les confrontations directes entre ces héros et les divers charognards sur leur route. Ainsi, The Domestics va très vite se mettre à ressembler à une petite série B un peu facile dans son déroulement mais généreuse en rencontres et affrontements dévoilant toujours un peu plus la variété de la faune qui évolue dans cette Amérique du Nord à l’état sauvage. Alors, oui, peut-être que chacune de ces séquences prises indépendamment a déjà plus ou moins été vue ailleurs, mais en les faisant sans cesse se succéder à l’écran (les temps où les héros peuvent souffler ne sont jamais très longs), Mike P. Nelson réussit à offrir un spectacle un brin bourrin et méchant dans lequel il est bien dur de s’ennuyer et où la folie des ennemis paraît toujours susceptible de franchir un nouveau palier. Spectres, Déblayeurs, Parieurs et autres dingos en tout genre (les plus affables sont souvent les pires) sont des doux noms d’une liste d’ennemis qui ne cesse de s’allonger au fur et à mesure du périple du couple. Ces derniers n’auront guère le temps de connaître de vrais développements (tout semble survolé de leur côté et Tyler Hoechlin restera hélas bien trop transparent) mais le réalisateur-scénariste leur donnera néanmoins quelques points de profondeur pas si idiots en cours de route, comme la force de leurs sentiments a priori perdus en guise de boussole et la prise de pouvoir définitive de Nina au sein du couple. Car, oui, au milieu de tous ces dégénérés trafiquant (forcément) les femmes comme des sex-toys pour assouvir leurs plus bas instincts, The Domestics se dotera d’une petite donne féministe bienvenue à travers son héroïne, épouse effacée dans l’ancien monde mais s’affirmant aujourd’hui dans l’épreuve (la scène de la danse résumera son caractère explosif contenu jusqu’alors), et d’un gang, Les Cherries, que l’on imagine telles des Amazones modernes et qui sera ici symbolisée par une de ses membres particulièrement vengeresse envers les hommes…

Petite cerise sur le gâteau, la dernière partie voyant un décor subsistant de l’American way of life se faire peu à peu envahir par le climat de démence général sera une sorte de condensé assez jouissif de tout ce qui a fait le pourquoi on a passé un bon moment jusque-là, comme une sorte de signature en forme de mini-feu d’artifice d’un long-métrage qui a tout compris sur la manière d’amuser un spectateur un peu blasé par ce genre d’histoire… Bien sûr, The Domestics ne révolutionnera en rien les films post-apocalyptiques mais, en matière de petite série B du genre dont on n’attendait pas grand chose, force est de constater que celle-ci fait pleinement son office en misant sur une générosité de l’action le temps de sa trop rapide durée…

Par Frédéric Serbource

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