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LE PACTE (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Seeking Justice
Parents : Roger Donaldson
Livret de famille : Nicolas Cage, Guy Pearce, January Jones, Harold Perrineau, David Jensen, Iron E. Singleton, Jennifer Carpenter…
Date de naissance : 2011
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h45 – 30 millions $

Signes particuliers (+) : On y réfléchit et on vous dira. Nicolas Cage déjà (toujours).

Signes particuliers (-) : Scénario linéaire et raccourci au strict minimum de fonctionnement. Absence de contenu. Prévisible, banal, simpliste. moins consistant qu’un épisode de série télé. Fainéant et mou. Affligeant.

 

LE PACTE DES CLOUS

Résumé : Will Gerard et sa ravissante femme Laura filent un parfait amour tranquille jusqu’au soir où Laura est sauvagement violée. La veillant à l’hôpital, Will va recevoir une étrange proposition, un pacte plutôt, de la part d’un mystérieux Simon appartenant à une étrange organisation. Il lui propose de s’occuper du responsable. En échange, Will sera amené à rendre service, un jour ou l’autre, à l’organisation…

Cinéaste touche à tout officiant depuis le début des années 80, Roger Donaldson n’a jamais réellement brillé au panthéon des grands metteurs en scène, apparaissant davantage comme un efficace et honnête faiseur que comme un véritable artiste doué et au style personnel. Auteur néanmoins de quelques succès ou blockbusters de premiers plans (Le Bounty, Cocktail, La Mutante, Le Pic de Dante), cet artisan, pas des plus prolifiques et qui reste sur un beau succès d’estime avec le très bon Braquage à l’anglaise, revient après trois ans d’absence avec sous son bras un modeste thriller de série B mettant en vedette ce bon vieux Nicolas Cage, brillant acteur iconoclaste dont les choix de carrière sont désormais dictés par le fric (pour rembourser ses impôts) et le fun (parce qu’il a envie de se marrer et de s’éclater).

Donaldson + Cage, Le Pacte fleure bon le petit actionner eighties sans prétention et c’est vers cela que semble tendre le projet du réalisateur. Sauf que quand on « rend hommage au cinéma des années 80 » où quand on pond un film « renvoyant au cinéma des années 80 », on a toujours cette fâcheuse tendance nostalgique à penser que le cinéma des eighties était toujours bon, qu’il était un âge d’or qualitatif et que forcément, s’inscrire dans une logique de retour à ce cinéma est un gage évident de qualité labélisé. Mais non. L’adage « renvoyant au cinéma des années 80 » n’est pas forcément toujours une accroche positive. Elle peut aussi être perçue dans le sens négatif de la chose en partant du principe que les eighties nous ont aussi offert, au de-là de la nostalgie que l’on en a, pas mal de bouses infâmes et un cinéma de seconde zone bisseux fort mauvais avec le recul (ce que la nostalgie nous empêche de voir parfois quand l’amour rend aveugle). Et Le Pacte d’être certes, une imitation de l’esprit d’un cinéma d’antan mais une bien piètre imitation, comme si Donaldson s’appropriait une enveloppe vide qu’il peinait à remplir.

 Scénario ultra-prévisible en plus d’être mou du genou, déroulement très (trop) tranquille de son script simpliste à souhait et sans enjeux intéressants ou que l’on ne verrait pas venir à des kilomètres, Le Pacte n’intéresse tout simplement pas, pas plus qu’il n’accroche le spectateur par la linéarité de son histoire manquant cruellement de piquant et de rebondissements. La bien mauvaise conduite de l’écriture de ce nanar pur jus relève du téléfilm tant Le Pacte ne présente pas la moindre idée originale pour agrémenter ce petit thriller sans saveur aucune. Accumulant les poncifs ridicules insérés dans un récit très faible, sans efficacité ni profondeur, voilà ce que devrait être un véritable direct-to-video pour samedi soir à défaut de mieux. Ni fait ni à faire, Seeking Justice, de son titre en VO qui sonne comme une sympathique Charles Bronsonnerie, aurait mérité de ne pas être produire et d’être oublié au fin fond d’un tiroir. Si certains très bons films ne connaissent pas la case cinéma, Le Pacte, lui, usurpe clairement une place qui aurait pu aller à un autre, si l’on part du principe qu’elles sont limitées.

Et au centre de cet échec où rien n’est traité à sa juste valeur voire traité tout court, de l’idée d’organisation conspirationniste au drame humain de l’agression, du concept excitant de vigilante movie aux personnages secondaires (January Jones traverse le film, Guy Pierce aussi, Harold Perrineau… ben pareil et Jennifer Carpenter n’a pas droit à mieux sauf qu’elle, c’est juste pire), il y a Nicolas Cage qui cabotine au possible, cachetonnant ouvertement mais offrant, comme d’habitude, une prestation laissant à penser qu’il croit sincèrement et de tout son cœur, à chaque merde dans laquelle il tourne où il se donne à 200%. Ca en devient presque touchant… Mais non, malheureusement, cette fois, c’est bien trop mauvais (et surtout bien trop inutile), comme un devoir de fin d’année alors que la moyenne est établie et que les notes ne comptent plus car c’est déjà le début des vacances. Si au moins ça avait été débile mais fun…

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