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LE CHEMIN DU BONHEUR de Nicolas Steil : la critique du film

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Nom : Le Chemin du Bonheur
Père : Nicolas Steil
Date de naissance : 2021
Majorité : 15 juin 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h55  / Poids : NC
Genre : Drame, Comédie dramatique

Livret de Famille : Simon AbkarianPascale ArbillotDjango Schrevens

Signes particuliers : Tellement mal joué que le plaisir en est gâché. 

Synopsis : Enfant, Saül échappe à la Shoah grâce au kindertransport lui permettant de passer de Vienne à Bruxelles. Quarante ans plus tard, il y est propriétaire d’un restaurant delicatessen dédié au 7ème art où se croisent des personnages aux histoires singulières et joyeuses.

UN CONTE CINEMATOGRAPHIQUE

NOTRE AVIS SUR LE CHEMIN DU BONHEUR

Deuxième long-métrage pour le réalisateur Nicolas Steil, douze ans après son Réfractaire alors emmené par un jeune Pierre Niney. Pour passer la seconde, le cinéaste luxembourgeois s’est basé sur l’histoire d’un ami, Henri Roanne-Rosenblatt, grand expert du cinéma à la culture cinéphilique infinie, ayant réchappé au pire quand il était un enfant juif dans le Vienne des années 40.  Son histoire, Roanne-Rosenblatt l’avait plus ou moins raconté de manière fictive dans un bouquin (le roman Le cinéma de Saul Birnbaum) que Steil adapte aujourd’hui avec l’excellent Simon Abkarian en adorable « monsieur cinéma » amusant une nuée de guest de passage (Mathilda May, Michel Vuillermoz, Héléna Noguerra, Brigitte Fossey). 
C’est dommage, on comprend les intentions, on sent la sincérité, on savoure le charme qui s’en dégage, on se passionne pour sa déclaration d’amour au cinéma, on voudrait pouvoir pousser la porte de ce temple du septième art et bavarder avec ce monsieur cinéma exalté et exaltant… Mais qu’est-ce que c’est raté ! Le problème de ce Chemin du Bonheur est que tout fait faux, son décor, ses dialogues, l’écriture de ses scènes, le jeu de ses comédiens (mis à part le toujours formidable Abkarian). Peu aidé par son extrême théâtralité et le statisme de sa mise en scène, le film de Nicolas Steil paraît figé, artificiel, parfois proche de la vieille sitcom AB Productions. La seule démonstration d’une profonde adoration du cinéma par l’auteur ne suffit malheureusement pas à sauver les meubles même s’il créé un certain amusement-plaisir. Le Chemin du Bonheur voudrait ressembler à un Cinema Paradisio pour ne citer que lui, avec son mélange de rire, d’émotions et de cinéma. Mais la magie du classique de Tornatore n’opère pas ici. Parce que Le Chemin du Bonheur manque de magie justement, ou peut-être parce qu’il cherche trop à la forcer avec son histoire (entrecoupée en flash-back) d’enfant juif caché pendant la guerre. Une histoire que Steil emboîte à sa ballade cinématographique, en forçant comme un mécano aux prises avec un moteur encrassé, rendant le résultat aussi factice et simulé que maladroit et branlant.

 

Par Nicolas Rieux

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