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LE MANGEUR D’ÂMES de Julien Maury & Alexandre Bustillo : la critique du film

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Nom : Le mangeur d’âmes
Pères : Julien Maury & Alexandre Bustillo
Date de naissance : 24 avril 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Thriller, Policier

Livret de Famille : Virginie LedoyenPaul HamySandrine Bonnaire

Signes particuliers : Un thriller solide dans la lignée des Rivières Pourpres

Synopsis : La commandante Élisabeth Guardiano est chargée d’aller enquêter sur un double meurtre d’une rare brutalité dans une petite commune des Vosges. Sur place, elle rencontre le capitaine de gendarmerie Franck de Rolan qui fait face à une série de disparitions d’enfants. Impuissants face à un village hostile, ils vont être contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité, une vérité terrifiante empreinte de légendes occultes…

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NOTRE AVIS SUR LE MANGEUR D’AMES

Après des années à avoir passionnément embrassé le cinéma de genre made in France, le duo Julien Maury & Alexandre Bustillo signe leur premier film hors des bases de l’horreur. Plutôt thriller, policier ou polar noir respirant l’esprit des romans de Jean-Christophe Grangé, ce septième long-métrage du tandem flirte avec l’épouvante sans jamais y plonger, il tourne autour du genre sans jamais s’en réclamer, un peu à la manière des Rivières Pourpres par exemple. Dans Le Mangeur d’âmes, une commandante de police (Virginie Ledoyen) et un flic spécialisé dans les disparitions d’enfants (Paul Hamy) enquêtent dans une petite ville des Vosges sur un double meurtre d’une incroyable brutalité. Leurs investigations va les mener sur les traces d’une légende occulte…

Passé l’étonnement de voir Maury & Bustillo officier hors de leurs habitudes horrifiques, place au plaisir de les voir réussir leur pas de côté dans le thriller noir. Très sombre, parfois ultra-violent, Le Mangeur d’âmes tient un esprit horrifique sans être de l’horreur et le place au service d’un film policier captivant, nourri par une atmosphère nihiliste, anxiogène et angoissante. Acclamé au dernier festival de Gérardmer, Le Mangeur d’âmes est l’adaptation d’un roman d’Alexis Laipsker par un duo de réalisateurs qui ont su saisir l’intensité du livre pour en formuler une transposition cinématographique vénéneuse et efficace. Certes, on est loin d’un Seven (auquel Maury & Bustillo adressent un petit clin d’œil malin) mais droit dans ses bottes et bien ficelé, Le Mangeur d’âmes aspire le spectateur dans une enquête haletante et mystérieuse, suffisamment chargée en tension et en scènes musclées pour parer les reproches qui pourront lui être adressés, comme quelques faiblesses d’écriture aux traits parfois grossiers, une mise en scène plus fonctionnelle que géniale ou le petit collier de clichés qu’il arbore.

Nouvelle expression d’un cinéma de genre français décomplexé qui ne manque pas de savoir-faire, Le Mangeur d’âmes tient finalement sa relative réussite dans cette efficacité qui lui permet de rouler à plein régime sur l’autoroute des polars carrés et prenants.

 

 

Par Nicolas Rieux

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