Nom : Furiosa: A Mad Max Saga
Pères : George Miller
Date de naissance : 22 mai 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA, Australie
Taille : 2h28 / Poids : 150 M$
Genre : Action, SF
Livret de Famille : Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth, Tom Burke…
Signes particuliers : Beau… oui. Pénible… aussi.
Synopsis : Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu’elle tente de survivre à la Désolation, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n’a qu’une seule obsession : la vengeance.
TOURNER EN ROND DANS LE DESERT
NOTRE AVIS SUR FURIOSA : UNE SAGA MAD MAX



On avait reproché au bien plus sympa Fury Road d’être l’histoire (maigrichonne) d’un aller et d’un retour. Cette fois, c’est une sensation de tourner en rond qui prédomine. Furiosa tourne en rond sur lui-même, répétant inlassablement les mêmes images, les mêmes idées, les mêmes ressorts. Un désert, des groupes qui se foutent sur la gueule. Et au milieu, la jeune Furiosa. Certes, c’est le scénario qui veut ça puisque c’est le principe du film. Mais 2h30, Dieu que c’est long ! Long et pas loin d’en devenir insupportable tant l’indigestion guette un spectateur gavé au goulot et pas aidé par certains marqueurs discutables.
Premier marqueur, le casting avec le fameux débat « Anya Taylor Joy ». On connaît son talent, elle l’exprime sans broncher dans une sacrée performance de comédienne tout en silence et en expressivité par les yeux. Très honnetement, on ne voyait pas vraiment pourquoi il y avait matière à débat… jusqu’à la découverte du film. Côté charisme, il s’avère en effet difficile d’encaisser qu’elle précède une Charlize Theron nettement plus racée dans sa prestance. C’est comme passer d’une Rolex à une Flic Flac (ou d’une maxi entrecôte au barbeuc à une aiguillette de poulet à l’étuvée). Les deux ont leur charme mais il y a d’un côté, un léger déficit de présence, de charisme, d’épaisseur et de trempe iconique. On passera sur un Chris Hemsworth rendu volontairement ridicule… jusqu’à l’excès. Et voilà qu’on en revient au point de départ. Tout est excessif ou outrancier dans ce Furiosa : une saga Mad Max. L’histoire, la mise en scène, les personnages, la durée, la bouffonnerie, les cascades… Alors oui, il y a des scènes assez dingues voire sidérantes. Mais cela ne suffit pas pour contrebalancer les kilomètres de chienlit avalé par le film dans le sillage de ses bolides et motos tunés. Furiosa est un enfer à l’image de son univers de désolation, pas même sauvé par ses effets spéciaux. Deuxième marqueur. Fury Road était une claque visuelle et esthétique. Furiosa est plus à la limite du bon goût. Une bonne poignée de scènes piquent les yeux et d’autres affichent clairement des SFX de moins bonne facture que précédemment. Troisième marqueur, le scénario. Toujours aussi simple, on ne change pas une recette qui gagne. Mais là où il était simple et efficace dans Fury Road, il est cette fois simpliste et peu fluide, plus confus dans son délire de débauche d’action guerrière. Ironiquement, Furiosa est plus simple en tous points mais donne l’impression d’être moins épique que son prédécesseur. Sûrement la conséquence de la somme de tous ces défauts le rendant plus que pénible sur son imposante durée. Et si vous ne prenez pas le train dès le départ, autant dire que le voyage frénétique vous collera comme un lapin plaqué contre une vitre, spectateur d’un long voyage qui se déroulera sans vous car aucune autre porte d’entrée ne se présentera.
Par Nicolas Rieux