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LE COMTE DE MONTE-CRISTO de Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière : la critique du film

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Nom : Le Comte de Monte-Cristo
Pères : Matthieu Delaporte & Alexandre De La Patellière
Date de naissance : 28 juin 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 2h58 / Poids : 43 M€
Genre : Drame, Thriller, Aventure

Livret de Famille : Pierre NineyBastien BouillonAnaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte…

Signes particuliers : « Un film qui fait le job » comme on dit.

Synopsis : Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

LA VENGEANCE EST UN PLAT QUI SE MANGE FROID

NOTRE AVIS SUR LE COMTE DE MONTE-CRISTO

Pathé poursuit son exploitation du riche héritage d’Alexandre Dumas et sa volonté d’en faire l’étendard d’un grand cinéma de divertissement spectaculaire pour les salles de France et d’ailleurs. Après Les Trois Mousquetaires, place au Comte de Monte-Christo, autre œuvre emblématique du célèbre dramaturge français. Sous la direction du tandem Matthieu Delaporte & Alexandre de la Patelliere (Le Prénom), la tragique histoire d’Edmond Dantès alias le Comte de Monte-Cristo, revit sur grand écran sous les traits de Pierre Niney en héros bafoué revenant d’entre les morts pour fomenter sa vengeance contre ceux qui l’ont trahi et envoyé mourir à petit feu dans la tristement célèbre prison du château de l’île d’If au large de Marseille. Autour de lui pour faire vivre cette histoire légendaire et mainte fois portée à l’écran, Anaïs Demoustier, Ana Vartolomei, Laurent Lafitte, Bastien Bouillon, Patrick Mille, Vassili Schneider ou encore l’italien Pierfrancesco Favino… Un casting pas forcément hyper-clinquant mais c’est normal vu que la moitié du cinéma français est dans Les Trois Mousquetaires
Présenté en grande pompe en avant-première mondiale au festival de Cannes, Le Comte de Monte-Cristo affiche un bon 43 millions de budget pour rendre épique la longue destinée tragique d’Edmond Dantès, qui s’étire sur près de 20 ans. Une histoire qui réunit tous les ingrédients du cinéma fleuve à l’ancienne, de la romance au thriller en passant par l’aventure, le polar et l’action. Une chose est sûre, à l’écran le résultat affiche fièrement ses moyens. Comme Les Trois Mousquetaires avant lui, Le Comte de Monte-Cristo fait tout pour offrir un spectacle à la hauteur tant de l’investissement que des promesses marketing. Des stars, de l’ampleur, du rythme, une aventure haletante, des noeuds dramatiques palpitants, des dialogues beaux comme du Dumas (beaucoup ont été conservés fidèlement). Et ça fonctionne comme ça a fonctionné avec les cousins mousquetaires. Normal en un sens puisque les scénaristes de l’un deviennent les réalisateurs de l’autre.
Le Comte de Monte-Cristo est un solide divertissement propre, honnête et bien calibré, qui fait du neuf avec du vieux. Le vieux, c’est cette histoire mainte et mainte fois adaptée au point qu’on la connaît par cœur. Le neuf, c’est un blockbuster français façonné selon la logique du blockbuster moderne. Évidemment les puristes de Dumas verront les entorses, des personnages fusionnés ou balayés, une intrigue raccourcie à certains endroits (la partie dans le château d’If notamment – pour des questions de rythme), certains ressorts joués autrement ou avec d’autres protagonistes, la fin changée… En somme, la logique d’un travail d’adaptation, à plus forte raison d’un bouquin étalé sur plusieurs tomes et des centaines de pages. De ce remodelage, tout n’est pas bon. Certaines choses s’entendent, d’autres passent moins (certains personnages inventés mais surtout la fin modifiée en moins bien). On y décèle la volonté d’injecter un côté plus spectaculaire et plus dense et à l’arrivée, ça fonctionne malgré quelques actes manqués (comme les scènes d’action pas très bien filmées). C’est finalement le plus important. Sans faire d’immenses étincelles, le film « fait le job » comme on dit. A l’image de Pierre Niney dont le choix en Comte de Monte-Cristo laissait un peu dubitatif. Son talent est indéniable mais on peine toujours à y croire vraiment en Dantès balafré. Et s’il s’en sort sans trop de dégâts, il n’a clairement pas l’épaisseur qu’avait un Depardieu chez José Dayan par exemple. Mais encore fois, la moitié du cinéma français ayant été engagée sur la saga des Mousquetaires, il était difficile de trouver un acteur-star pour Monte-Cristo. Autour de Niney, on saluera surtout l’interprétation vampirique d’Ana Vartolomei, sublime et magnétique.

Par Nicolas Rieux

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