Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Marguerite et Julien
Mère : Valérie Donzelli
Date de naissance : 2014
Majorité : 02 décembre 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Drame, Romance
Livret de famille : Anaïs Demoustier (Marguerite), Jérémie Elkaïm (Julien), Frédéric Pierrot (Mr de Ravalet), Aurélia Petit (Mme de Ravalet), Raoul Fernandez (Léfèvbre), Catherine Mouchet, Catherine Bouillon, Sami Frey (l’oncle)…
Signes particuliers : En couple à la ville, Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm se retrouvent en couple à l’écran dans le nouveau long-métrage de Valérie Donzelli, l’ex-femme de Jérémie Elkaïm. C’était la séquence potin. Merci.
ILS ONT DÛ « RAVALET » LEUR AMOUR
LA CRITIQUE
Résumé : Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir… L’INTRO :
Projet à la base destiné à François Truffaut pour lequel le scénariste Jean Gruault avait rédigé un scénario en 1973, Marguerite et Julien est l’adaptation de l’existence dramatique des réels frère et sœur Marguerite et Julien de Ravalet, décapités en 1603 pour inceste et adultère. Nés dans une famille noble au XVIème siècle, ces deux inséparables follement attachés l’un à l’autre depuis leur plus tendre enfance, avaient développé à l’âge adulte, un amour passionnel qui choqua la société, les conduisant tragiquement à l’échafaud. Quarante ans après, ce script en jachère ressuscite sous la plume de Valérie Donzelli (La Guerre est Déclarée, Main dans la Main) qui en aura coécrit cette nouvelle mouture à quatre mains avec son ex-mari et muse, l’acteur Jérémie Elkaïm. Le comédien et Anaïs Demoustier prêtent leurs traits à ce duo bouleversant sur fond de romance puissante et voulue, intemporelle.L’AVIS :
Fidèle à elle-même et à son cinéma lumineusement pétillant par delà du drame, Valérie Donzelli tourne le dos au drame brûlot qu’aurait pu requérir cette histoire, pour partir dans la direction d’une romance contrariée, pure, innocente et pudique, essayant sans cesse de sublimer cet amour incestueux en se focalisant sur le sentiment suprême et supérieur qui l’anime. Le résultat donne lieu à un film qui étreindra les uns autant qu’il ne décevra les autres, à l’image de sa mise en scène une nouvelle fois boursoufflée et truffée d’effets de rhétorique et de motifs pop caractéristiques du style Donzelli. Bande originale moderne, mélange anachronique du contemporain et du film l’époque (façon Peau d’Ane de Jacques Demy auquel la réalisatrice fait référence sans en avoir malheureusement une once du talent), mise en scène fantasque aux nombreux grigris agaçants, la cinéaste reste dans sa zone de confort et son film s’offrira aux amateurs autant qu’il horripilera ses détracteurs.Dans tous les cas, Marguerite et Julien n’est pas une grande œuvre, loin de là. Si elle a au moins le mérite d’afficher un ton singulier et un style parsemé de partis pris censés incarner l’intemporalité et l’universalité de son histoire d’amour à fleur de peau, reste que l’on peine à vibrer devant cette sorte d’anti-conte au mieux un brin touchant, au pire trop distant pour émouvoir. D’autant que l’on n’est pas aidé pour l’apprécier, par une direction d’acteur tout en cabotinage patenté, Elkaïm confirmant une fois n’est pas coutume qu’il est un piètre acteur au charisme de navet alors que la pauvre Demoustier surnage en roulant des yeux pendant deux heures. Entre le ridiculement grotesque et le naïvement exaspérant (à l’image d’un final risible), Marguerite et Julien essaie de défendre quelque-chose, au mieux une vision et des intentions, mais il sombre à pic, sa fougue se cognant contre son décorum arty et sa gravité étant inlassablement contrariée par son inconséquence aérienne. Encore une fois, beaucoup de bruit pour rien.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
Disons que la situation n’est pas banale en tout cas… 😉
ahaha j’aime bien ça moi la réal obligé de jouer avec son ex et la nouvelle femme de son ex. Ca devait être cocasse sur le plateau de tournage ^_^
Bibsou j’y était sur le plateau de tournage et je connait Donzelli et je peux vous dire que ce que vous dites n’est que pure connerie. Tout s’est bien passé, ne vous en faites pas 😉