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COMPRAME UN REVOLVER de Julio Hernández Cordón : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Comprame un Revolver
Père : Julio Hernández Cordón
Date de naissance : 2018
Majorité : 20 mars 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Mexique
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Ángel Leonel Corral, Fabiana Hernandez, Matilde Hernandez…

Signes particuliers : Des idées inabouties.

DANS UN MEXIQUE POST-APOCALYPTIQUE…

LA CRITIQUE DE COMPRAME UN REVOLVER

Synopsis : Quelque part au Mexique, dans un décor de western, Huck, une petite fille vit là avec son père, leur caravane posée près d’un vaste terrain de baseball abandonné. Certains soirs, les narcos y organisent des matchs avec bière, crack et bagarres. Huck, porte un masque, car on raconte que les filles disparaissent. Elle et ses copains, une bande à la “Peter Pan” passée maître dans l’art du camouflage, complotent pour éliminer le chef des narcos, terreur de ce no man’s land. Un jour, une fête est organisée pour l’anniversaire du caïd.

Nouveau long-métrage du réalisateur et documentariste sud-américain Julio Hernández Cordón, Comprame un Revolver nous expédie dans un Mexique de demain à l’époque indéfinie où le pays semble aux mains de puissants narcotrafiquants qui y font la loi. Dans un coin reculé, un père et sa fille essaient de survivre. Alors que le paternel s’occupe d’un terrain de baseball où les narcos aiment venir passer des soirées tout en essayant de protéger sa fille, la petite Huck complote avec sa bande d’amis essentiellement composée d’orphelins qui traînent dans le coin. Comme il l’explique, Julio Hernández Cordón a vu son film naître de son amour pour plein de choses qui se sont mélangées dans sa tête comme autant de souvenirs de sa propre enfance, le Mexique violent, ses paysages désertiques, le baseball, Huckleberry Finn, Mad Max, Sa Majesté des Mouches, Peter Pan.

S’il raconte une histoire resserrée sur une poignée de jours, Comprame un Revolver donne pourtant l’impression d’être fractionné en deux blocs distincts. Une première moitié plutôt réussie qui suit le fil d’une relation père-fille dans un étrange futur proche violent et impitoyable, puis une seconde plus en-dessous qui bouge physiquement ses personnages dans une aventure de survie. Au final, trop de choses se télescopent dans le film de Cordón, au point que l’on finit par perdre de vue ce qu’il cherche vraiment à raconter. Une relation filiale, une histoire de bande d’enfants, une fable d’anticipation sur la violence de notre monde, l’effondrement de l’innocence de l’enfance face à celui-ci ? Une impression pas aidée par un décorum qui flirte avec le post-apocalyptique mais qui reste tellement diffus et vague en toile de fond, que le spectateur ne sait jamais trop où et dans quoi il est. Dommage, ça démarrait pourtant très bien en plus d’être brillamment interprété, mais il ne reste que de la frustration au terme de cet ofni trop insaisissable (et maladroit) pour convaincre, et qui ne joue pas assez avec son originalité et son onirisme tragique, seulement disséminés par petites touches éparses comme ce tableau d’un carnage sanglant où les corps sont représentés par des dessins d’enfants sur le sol.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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