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LE SALAIRE DE LA PEUR de Julien Leclercq : la critique du film [Netflix]

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Nom : Le Salaire de la Peur
Père : Julien Leclercq
Date de naissance : 29 mars 2024
Type : Disponible sur Netflix
Nationalité : France
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de Famille : Franck GastambideAlban LenoirAna Girardot, Sofiane Zermani…

Signes particuliers : Mais pourquoi ?

Synopsis : Une équipe de choc a moins de 24 heures pour convoyer deux camions bourrés d’explosifs à travers une région hostile et empêcher une terrible catastrophe.

LE REMAKE DE LA PEUR

NOTRE AVIS SUR LE SALAIRE DE LA PEUR

On a connu le nirvana avec Clouzot, on y est resté avec Friedkin, on goûte maintenant à l’enfer avec Leclercq. 1953. Henri-Georges Clouzot. Montand – Vanel et les autres. Un scénario captivant, des scènes de génie, des images gravées à jamais. Et un chef-d’œuvre de suspens inégalable. Du moins, c’est ce qu’on croyait jusqu’en 1977. Friedkin cette fois. Le père de L’Exorciste tente un remake – The Sorcerer. Plus que ça, il se réapproprie le film de Clouzot pour proposer autre chose. Même réussite, un chef-d’œuvre haletant, fiévreux et tourmenté. Nouveau bond dans le temps. 2024 cette fois. Le moins finaud Julien Leclercq (Braqueurs, Gibraltar, Lukas) tente une troisième version avec un casting plus discount. Franck Gastambide, Alban Lenoir et le rappeur Sofiane Zermani (qui ferait mieux de rester dans la musique où ses méfaits nous importunent moins). Ah, et Ana Girardot. Le Salaire de la Peur a toujours été un univers d’hommes mais on est 2024, progressisme oblige, on met une femme. Et ce, même si sa présence est intégrée avec l’adresse d’un bison sur un parcours de mini-golf. Voilà pour la mise de départ. On reprend ensuite les bases, un incendie, de la nitroglycérine à transporter dans le désert, un groupe, deux camions, des embûches. Sauf qu’en lieu et place de l’Amérique Centrale, direction l’instable Moyen-Orient plus propice à une modernisation de l’intrigue.

Et c’est parti, le cirque Pinder peut commencer. Incohérences sur incohérences, effets spéciaux 30 ans d’âge (les explosions numériques sont bidonnantes), distribution aussi mauvaise que celle d’une vulgaire sitcom AB, scénario écrit par un enfant de 8 ans… Le Salaire de la Peur 2024 ne fait pas dix mètres avant d’exploser en pleine route. A croire que sa nitro a été trop bousculée par la nullité congénitale d’un projet ni fait ni à faire. Aucune réelle tension crédible ne se cristallise dans un parcours prévisible, aucune émotion ne se dégage d’un actionner bête et fade, aucune puissance ne s’incarne dans un long-métrage programmatique, aucun personnages ne s’impose dans cet océan de vide. Le remake de Julien Leclercq est tellement éclaté au sol qu’il n’arrive même pas à être juste « basiquement divertissant ». Répondant à tous codes du petit film d’action moderne et lambda, il oublie de charger dans ses camions tout ce qui faisait la force de l’indémodable classique Clouzot (toujours aussi efficace 71 ans après) : la gestion du temps, la gestion du suspens, la gestion de la lenteur terrifiée crispant l’angoisse, la gestion de ses camions imaginés comme des bombes sur roues, la gestion des détails (un simple caillou y était plus flippant que 30 terroristes armé dans ce remake foireux). Tout cela avec une étonnante et suprême capacité à oublier ce qu’il installe. Un personnage féminin « indispensable » mais finalement plus vraiment en cours de route. Des camions ultra-dangereux mais finalement plus vraiment dès qu’une fusillade massive s’orchestre autour d’eux. Des flacons capable de souffler une usine entière mais finalement plus aussi puissants quand on les balance sur une pauvre bagnole… Bref, c’est nul et plus inutile qu’un bâton de dynamite mouillé.

 

 

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “LE SALAIRE DE LA PEUR de Julien Leclercq : la critique du film [Netflix]

  1. C’est Robert , roi des beaufs du PMU , le rédacteur de la chronique , il sent bien la haine de la race humaine , le facho de base en tout cas…

    1. Bonjour Tuco, c’est Robert, le rédacteur. Pour éclairer notre curiosité, à quoi voit-on un « facho de base » ? Parce que dans notre PMU, personne ne comprend… Merci !

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