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UN MONDE MERVEILLEUX de Giulio Callegari : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Un monde merveilleux
Père : Giulio Callegari
Date de naissance : 07 mai 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h18 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Blanche GardinAngélique FlaugèreLaly Mercier

Signes particuliers : Furieusement drôle, doucement intelligent.

Synopsis : Dans un futur un peu trop proche où les humains dépendent des robots, Max, une ancienne prof réfractaire à la technologie, vivote avec sa fille grâce à des petites combines. Elle a un plan : kidnapper un robot dernier cri pour le revendre en pièces détachées. Mais tout dérape. Flanquée de ce robot qui l’exaspère, elle s’embarque dans une course-poursuite pour retrouver sa fille et prouver qu’il reste un peu d’humanité dans ce monde.

BLANCHE ET LES ROBOTS

NOTRE AVIS SUR UN MONDE MERVEILLEUX

Le CV de Giulio Callegari est encore peu fourni mais on lui souhaite de s’étoffer très vite après Un Monde Merveilleux, son très chouette premier long-métrage. Porté par Blanche Gardin, cette comédie truculente s’amuse de notre monde lancé dans une course effrénée à la sur-technologie au point d’en oublier parfois l’humain et l’individu.

Dans un futur proche, les robots d’assistance se sont démocratisés. Comme l’ordi ou le smartphone, tout le monde en a un désormais. Un 3, 4 ou 5ème génération pour la plupart des gens. Tout le monde sauf Max, militante gauchiste et anti-robot convaincue, préférant voir le salut de l’humanité dans l’homme plutôt que dans des machines inutiles. Jusqu’au jour où elle se retrouve avec un vieux robot sur les bras, une machine de première génération qu’elle a piqué pour le revendre mais dont personne ne veut car trop obsolète. Alors que sa fille lui est retirée, Max part en croisade avec son T-0 bavard et… trop serviable.

Un Monde Merveilleux ou la preuve qu’une comédie n’a pas besoin d’être bête pour être hilarante. Giulio Callegari conjugue propos sur la société actuelle et humour ravageur dans une sorte de comédie d’anticipation sociale féroce où les rires à gorge déployée répondent à un vrai discours intelligent sur notre présent et notre devenir. Le choc entre cette mère délicieusement « indigne » qui fait les 400 coups et ce robot programmé au premier degré est la source de tout, tant des gags et des traits d’humour drôlissimes que d’une réflexion sur l’humanité d’aujourd’hui qui se perd dans une course contre elle-même.

Fable truculente emmenée par une Blanche Gardin rangée dans son personnage habituel cynique et vachard, Un Monde Merveilleux remet l’humain au centre des choses à grands coups de remarques existentielles. Et si le fond du propos est parfois un peu flou en raison de l’évolution de la quête personnelle d’une femme que l’on devine inconsciemment dépressive mais qui finit par trouver du bien dans sa machine (devenant une béquille pour avancer), Un Monde Merveilleux distille quand même pas mal de saillies inspirées sur le monde. Sans être un grand film, le coup de Giulio Callegari est néanmoins subtilement poilant et on adore.

 

 

Par Nicolas Rieux

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