Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Metpo
Père : Anton Megerdichev
Livret de famille : Sergei Puskepalis (Andrey), Anatoliy Belyy (Vlad), Svetlana Khodchenkova (Irina), Kseniya Berezina (Ksenia), Stanislav Duzhnikov (Michael), Katherine Spitz (Alice), Alex Bardukov (Denis), Elena Panova (Galina)…
Date de naissance : 2013
Majorité au : 12 août 2013 (en DVD)
Nationalité : Russie
Taille : 2h12 / Poids : 13 millions $
Signes particuliers (+) : Un blockbuster à la russe efficace, correctement emballé avec un moment de bravoure et quelques situations intenses. Un bon divertissement, sorte de Daylight de l’Est.
Signes particuliers (-) : Un bon lot de raccourcis, facilités et clichés, en plus de quelques longueurs et d’une BO horripilante.
SUITE À UN INCIDENT TECHNIQUE, LE TRAFIC EST RALENTI SUR LA LIGNE…
Résumé : Une infiltration d’eau dans un tunnel des transports en commun souterrains moscovites provoque un effondrement et le déraillement d’un métro. De nombreuses personnes meurent dans l’accident. Un groupe de rescapés tentent de s’en sortir avant qu’il ne soit trop tard…
Après le coréen Tower il y a quelques jours et ses pauvres victimes prises au piège d’un immense building enflammé, on revient au cinéma catastrophe pour vous parler cette fois du russe Subwave alias Metpo dans la langue de Dostoïevski. Cette fois, l’action se délocalise dans le métro moscovite avec une sombre histoire d’effondrement d’un tunnel après une infiltration d’eau aux conséquences dramatiques, causant quantité de morts et quelques rescapés bloqués dans une rame des transports en commun souterrains de la ville. Pour le situer un peu, Subwave n’est pas un miteux DTV fauché (même s’il est sorti chez directement en DVD mi-août) mais est une grosse production à 13 millions de dollars roulant des mécaniques avec ses effets spéciaux bien exécutés et son casting de stars locales que l’on ne vous listera pas car la plupart sont connues à l’intérieur de leurs frontières mais dont émerge Svetlana Khodtchenkova, qui est bien plus célèbre que son nom à coucher dehors puisqu’on l’a vu récemment dans le film d’espionnage de Tomas Alfredson La Taupe mais aussi dans le dernier Wolverine où elle incarnait la bandante méchante « Vipère ». A la baguette, Anton Megerdichev signe là son troisième long-métrage après une sequel d’un film d’action en 2007 (Shadow Boxing 2 : Revanche) et un film de fantasy en 2010 (Dark Fantasy).
Subwave est un actionner catastrophe léger et basique, pas un grand film en soi, mais un divertissement alimentaire spectaculaire et efficace qui mise tout sur le contenu qu’il cherche à vendre sans prétention. Un gros blockbuster à la sauce russe plaisant et rythmé, filmé sans génie avec quelques dérives vers le téléfilmesque, mais doté d’une mécanique bien huilée et haletante, conduite sans mollesse et avec le mérite de nous plonger assez rapidement dans l’action sans trop nous faire languir avec une introduction interminable. En vingt minutes, les protagonistes sont posés selon la tradition habituelle du genre, le point de vue de plusieurs personnages, une présentation sommaire de leur situation et de comment ils en sont arrivés à se retrouver dans la mauvaise rame de métro, au mauvais moment, le mauvais jour et bien entendu, la source de la catastrophe qui va nourrir ce spectacle de bonne facture et regardable. S’il ne sera pas un film nutritif pour le cinéphile flâneur et curieux à la recherche d’un produit de qualité, il sera en revanche plus un encas pour soirée placée sous le signe de la légèreté de ton. Prévisible et ponctué de facilités en plus de s’infliger un manichéisme nuisible au drama des personnages qu’il tente de développer pour étoffer et renforcer la structure de son intrigue, Subwave agacera par certains de ses défauts (une BO épouvantable, un lot d’incohérences, une narration très basique) mais dans le même temps, il remplit au moins son contrat au point d’en finir par en devenir sympathique et correct, bénéficiant de quelques séquences vraiment bien fichues. Son moment de bravoure attendu est intense visuellement impressionnant en regard de ce que l’on pouvait en attendre, et même si le rythme aurait pu être plus soutenu avec davantage de concision dans la trame (les 2h12 sont un peu excessives), l’effort reste une bonne surprise séduisante cousue de fil blanc comme on pouvait s’y attendre.
Bande-annonce :