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PREY de Dan Trachtenberg : la critique du film [Disney+]

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Nom : Prey
Père : Dan Trachtenberg
Date de naissance : 2021
Majorité : 05 août 2022
Type : Disponible sur Disney+
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : SF, Horreur

Livret de Famille : Amber MidthunderDakota BeaversDane DiLiegro

Signes particuliers : Anecdotique mais néanmoins efficace. 

Synopsis : Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru, une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires…

 

LE RETOUR DU PREY-DATOR

NOTRE AVIS SUR PREY

Predator renaît du côté de Disney+ (en France). La très active plateforme du studio de Mickey propose le cinquième et nouvel opus de la saga culte, quatre ans après le dernier volet en date sorti au cinéma en 2018. Ce prequel plantant son décor dans l’Amérique du XVIIIème met aux prises la féroce créature de l’espace et une jeune indienne Comanche dans les grands espaces sauvages américains.
Le Predator a pas mal été malmené au cinéma depuis les deux classiques des années 80/90. Allait-il retrouver ses lettres de noblesse sous la houlette de Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane) ? Une chose est sûre, il aurait été difficile de faire pire que le précédent volet signé Shane Black, lequel carburait à l’exagération grotesque. La principale crainte était surtout de voir Disney torpiller le monstre culte en cherchant à relancer son univers pour l’exploiter ensuite jusqu’à la moelle. Bonne nouvelle, ce n’est pas le cas. Disney a respecté l’idée d’un projet imaginé bien avant que le studio n’acquière la 20th Century Fox et Prey ne cherche pas à relancer ou rebooter quoique ce soit pour le futur. Le film de Dan Trachtenberg fonctionne seul, par et pour lui-même, rattaché à la mythologie prédatorienne sans vouloir la réinventer. Une qualité comme un défaut, ou l’inverse au choix. Court et fonctionnel (1h30 sur pattes), Prey déroule une aventure intense à base de chasseurs et de chassés, où les rôles de traqueurs et de proies s’inversent en cours de route dans un affrontement sans merci. En abattant la carte du simple survival racé, Prey ne s’embarrasse pas de mettre les pieds dans les tréfonds de la mythologie du monstre (avec le risque de lui faire du mal), il joue l’épure narrative et se contente de mettre en scène un « épisode », un affrontement acharné avec un max de victimes déchiquetées. Le résultat est divertissant. Ni plus ni moins.

Pas « moins » car l’on s’amuse sans s’ennuyer. Prey est dynamique, adroitement fichu et tout à fait correct en ce sens qu’il fait son job à la mesure de ses ambitions. Pas « plus » car il ne cherche jamais à les transcender. Malgré quelques beaux plans, quelques bonnes scènes et un spectacle efficace, Prey reste un peu limité. Série B honorable, il ne devient jamais un grand film, ni une résurrection éclatante. Comme un monospace familial manquant de reprise en côte mais tout à fait fonctionnel pour un long trajet à plat sur l’autoroute. Et au final l’effort, tout aussi appliqué soit-il, reste un peu gentil. L’horreur est là sans être viscérale, le sang tout numérique enlève de la personnalité à un film qui manque de surprise comme d’étoffe, et qui montre beaucoup, s’éloignant ainsi de la force de suggestion qui avait tant sublimé l’original de McTiernan. Qualité ou défaut, Prey joue tout seul dans sa cour de récré. L’avantage est qu’il n’abîme rien de l’essence de la saga. L’inconvénient est qu’il n’en fait rien de vraiment folichon.

Par Nicolas Rieux

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