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GET THE GRINGO (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Get the Gringo (aka How I Spent my Summer Vacation)
Père : Adrian Grunberg
Livret de famille : Mel Gibson (Driver), Kevin Hernandez (Kid), Daniel Giménez Cacho (Javi), Peter Stormare (Frank), Jesus Ochoa (Caracas), Dolores Heredia (la mère), Dean Morris (Bill), Bob Guton (Kaufman), Patrick Bauchau (le chirurgien), Scott Cohen (Avocat de Frank)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis, Mexique
Taille/Poids : 1h36 – 20 millions $

Signes particuliers (+) : Un bon polar sympa très 90’s, burné, solide et efficace, avec un Gibson plaisant à retrouver dans ce type de rôle de grande gueule comique et battant.

Signes particuliers (-) : Pas assez ambitieux et jusqu’au-boutiste. Une construction inutilement tarabiscotée. Beaucoup de clichés.

 

GET THE GIBSON

Résumé : Un homme incarcéré dans une prison mexicaine doit apprendre à survivre et à tirer son épingle du jeu dans un milieu difficile où les lois sont arrangées en fonction du pouvoir des déténus. Il y parvient avec l’aide d’un gamin de neuf ans vivant dans cette prison aux allures de village avec sa mère…

Mel Gibson fait jouer sa trogne de vieux bogosse cabossé dans un thriller sale et bien violent tempéré par quelques notes d’humour… On pourrait presque croire à un retour de Martin Riggs dans un nouvel opus de L’Arme Fatale mais non, il s’agit de Kill the Gringo, film d’Adrian Grunberg, un assistant réal chevronné (Wall Street 2, La Légende de Zorro, Man on Fire, Traffic) et qui tourne là son premier long-métrage après avoir travaillé avec ce vieux Mel sur Hors de Contrôle et Apocalypto. Une histoire de vol d’argent, de prison sordide au Mexique et de survie en milieu hostile pour un mec malin qui a va user de son principal savoir-faire pour s’en sortir : son sens de l’arnaque et de la débrouillardise.


Get the Gringo est une petite série B sans prétention, qui n’a pas fait grand bruit mais qui divertit agréablement le temps d’une petite heure et demi sympathiquement passée en compagnie de l’acteur star critiquée pour ses frasques dans sa vie personnelle mais qui n’en reste pas moins pour autant une icône dès que l’on cause cinoche. Si le scénario paraît un brin complexe dans sa narration embrouillée et tarabiscotée, pas toujours très claire et bien expliquée, multipliant les personnages et les interactions et manœuvres obscures, l’ensemble est finalement assez basique : Mel Gibson se retrouve en taule au Mexique, c’est la jungle, la loi du plus fort (et du plus riche) qui prévaut et il doit tout faire d’une pour y sauver sa peau et deux, pour sortir. Simple mais efficace. Voilà comment on pourrait résumer Kill the Gringo, également connu sous les titres Get the Gringo, How I Spent my Summer Vacation ou plus sobrement parfois, My Summer Vacation tout court.


Humour et action sont les deux principaux ingrédients de cette virée exotique très bisseuse essayant de retrouver une ambiance virile et rentre-dedans très 80’s ou plutôt 90’s. Un produit calibré pour fonctionner sobrement, sans temps mort et rondement mené, ne laissant aucune place à l’ennui, et entièrement bâtit sur les épaules d’un Gibson offrant à ses fans ce qu’ils aiment le mieux chez lui avec un personnage légèrement bad-ass de battant-marrant-grande gueule et… burné. Un Mel qui semble au passage prendre du plaisir et s’amuser dans ce polar qui sonnerait presque comme un retour aux sources s’il était un peu plus jusqu’au-boutiste et ambitieux, réveillant en lui la flamme des personnages qui l’ont rendu célèbre au cinéma, on parle bien sûr de L’Arme Fatale et dont le dernier revival en date était le tranchant Payback en 1999.

Mais rien de bien transcendant non plus attention, la faute à un Grunberg un peu trop lisse qui n’essaye jamais de tirer vraiment son film vers le haut et à un script qui ne peut s’empêcher de multiplier les clichés (l’anti-héros égoïste en apparence, prêt a tout pour sauver sa gueule, mais généreux au fond, volant au secours de la veuve et de l’orphelin) en plus de manquer de force carnassière. Alors que la violence transpire par quelques envolées bien rugueuses, l’univers carcéral est presque faussement crasseux, un peu fantasmé sans être jamais totalement craspec. Un peu à l’image d’un film d’ailleurs qui s’évertue à être bien bad-ass mais qui aurait pu aller plus loin s’il s’était montré moins garant de la bonne morale, moins « gentillet » et plus sombre.


Écrit par Gibson lui-même qui semble vouloir relancer sa carrière enlisée jusqu’au cou (ses futurs projets sont bloqués par un Hollywood qui a l’air de considérer désormais comme persona non grata cet ancien mauvais élève allé trop loin), Get the Gringo ressemble à un tremplin mineur, un film étape intermédiaire aussi sympathique qu’oubliable, essayant de replacer Gibson au centre d’un milieu, au centre du cinéma dont il s’est éloigné ou fait éloigner. Pour cela, il se monte lui-même comme un grand un projet à petit budget (mais pour lequel il voit grand par moments comme lorsqu’il fait venir plus de 200 prisonniers d’une geôle sud-américaine pour camper les figurants dans son affaire), qu’il écrit et produit via sa société Icon. Get the Gringo ne restera pas comme un grand moment de sa carrière mais il a le mérite de nous ressortir ce bon vieux Mel aujourd’hui sexagénaire du placard; un Mel qui en a encore dans le bidon. Mineur mais efficace et distrayant, c’est déjà pas mal.

Bande-annonce :

One thought on “GET THE GRINGO (critique)

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