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SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Silent Hill : Revelation 3D
Père : Michael J. Basset
Livret de famille : Adelaide Clemens (Heather), Kit Harington (Vincent), Sean Bean (Harry), Carrie-Anne Moss (Claudia), Malcolm McDowell (Leonard), Radha Mitchell (Rose), Deborah Hunger (Dahlia)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis, Canada
Taille/Poids : 1h34 – 20 millions $

Signes particuliers (+) : Un vaste imaginaire visuel fantastique, souvent réussi et effrayant.

Signes particuliers (-) : Un script qui prend l’eau d’idiotie. Des effets visuels comme seul argument. Une séquelle qui prend la tangente par rapport à son réussi modèle. Un flop bête.

 

L’ENFER… C’EST MAINTENANT !

Résumé : La jeune Heather a toujours été habitué par son père à fuir régulièrement, à changer d’identité etc. mais cette fois, impossible. Pour retrouver son père enlevé et découvrir la vérité sur son passé, Heather qui est presque une adulte aujourd’hui va affronter la réalité cauchemardesque : Silent Hill…

Parce qu’Hollywood est incapable de laisser un succès tranquille, dans son repos bien mérité, voilà que l’adaptation plutôt réussie (même si tous les fans ne sont pas d’accord) du jeu Silent Hill par le français Christophe Gans a droit à une séquelle, avec un budget plus limité en faisant une série B discrète là où Gans en avait fait un superbe film d’horreur graphique ambitieux. Le jeu culte a connu des suites alors forcément, le film se devait visiblement d’en avoir à son tour. Dommage alors que les producteurs n’aient pas souhaité en faire une franchise de premier plan, sabotant étrangement ce deuxième opus. De 50, on passe à 20 millions (alors qu’il est en plus en 3D) et pire, de Christophe Gans (et Roger Avary au scénario) on passe à ce tâcheron de Michael J. Basset, coupable de l’affligeant Solomon Kane.


Mélangeant les histoires du premier et du troisième volet de la saga jeu vidéo, Silent Hill 2 est ce que l’on appelle communément un beau nanar bien carabiné. Basset, comme ses producteurs, n’ont visiblement rien compris de ce qui a fait le succès chez leur prédécesseur et prennent un chemin opposé avec comme seule similitude, l’accent mis sur l’univers visuel malheureusement utilisé à mauvais escient cette fois-ci. Certes, défilent sous nos yeux tout un tas de monstres, certains légendaires dans la franchise pour gamers, certes ils sont plutôt bien fichus grâce au travail du père Patrick Tatopoulos et la 3D essaie de leur donner un peu plus de relief, mais quid du script ?

Silent Hill 2 évacue toute la richesse de l’univers original pour se limiter à un divertissement abrutissant et maladroit qui se traverse comme un passage en enfer. Ah si c’était le but, alors les auteurs de cette infamie trahissant ce qu’avait bâti Gans ont réussi leur coup ! On souffre, on a les yeux qui brûlent… On est bel et bien au purgatoire. Alors que les espoirs de voir le second chapitre du jeu enfin traduit sur grand écran (le meilleur de la série), Basset préfère ne pas faire trop bien. C’aurait été une erreur de faire trop bien. Le cinéaste préfère frustrer donc ses spectateurs par un métrage informe, brinquebalant, jamais ni jubilatoire, ni prenant, ni intense, ni immersif (intérêt de la 3D du coup ?), comptant uniquement sur ses effets spectaculaires pour assurer le spectacle.

D’un intense film d’horreur conjuguant modernité visuelle et efficacité à l’ancienne (le film de Gans), on passe à un jus de chaussette amer gâchant son potentiel, annulant ses rares bonnes idées et s’appuyant sur un non-scénario d’une bêtise navrante. Allez, et d’un film de plus sur lequel il faudra compter pour les flops 2012, alignant des stars à la carrière essoufflée ou en danger, entre une Carrie-Anne Moss en plein oubli, un Sean Bean qui devient un mister Bis en puissance et un Malcolm McDowell qui joue dans tout et n’importe quoi. Que les jeunes et talentueux Adelaide Clemens (Wolverine et prochainement Gatsby le Magnifique) et Kit Harington (le bâtard Jon Snow dans la série Games of Thrones) fassent gaffe dans quoi ils mettent les pieds à l’avenir…

Bande-annonce :

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