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SILENT NIGHT (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Silent Night
Père : Steven C. Miller
Livret de famille : Malcolm McDowell (Shérif Cooper), Jaime King (Aubrey), Donal Logue (Santa Jim), Rick Skene (Ronald), Ellen Wong (Brenda), Andrew Cecon (Giles), Courtney-Jane White (Tiffany)…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h34 – Budget NC

Signes particuliers (+) : Plutôt fun et agréable avec tout ce qu’il faut pour faire un honnête slasher. Des meurtres sympas et aucune pitié pour personne !

Signes particuliers (-) : La gestion du rythme n’est pas toujours optimale ce qui nuit par moments à l’efficacité brute de décoffrage.

 

ET SINON… JOYEUX NOËL !

Résumé : Une petite ville américaine est victime d’un tueur psychopathe déguisé en Père Noël…

Quoi de mieux en ces festivités de Noël qu’un bon petit slasher de derrière les fagots mettant en scène le Père Noël en personne ? Enfin… Il y a Père Noël et Père Noël. Il y a ce gentil grand-père dodu et barbu tout de rouge vêtu amenant des cadeaux et il y a celui de Silent Night ou, en somme, un bon gros tueur psychopathe déguisé en Santa Claus, armé jusqu’aux dents et amenant la mort, un dingue faisant office de boogeyman dans un film d’horreur qui s’annonce sanglant pour une gentille petite ville habituée au calme.


À la base, Silent Night Deadly Night est un slasher culte de 1984 marchant sur les traces du Halloween de Carpenter. À l’heure où les classiques des années 80 tombent comme des mouches sous la serpe du remake (Vendredi 13, Halloween, I Spit on Your Grave, La Dernière Maison sur la Gauche, Prom Night, Bloody Valentine, Toolbox Murder, Black Christmas…), le sympathique film jadis signé Charles Sellier Jr. vient s’ajouter à la longue liste des victimes. Et c’est a Steven C. Miller qu’incombe la tâche de conduire les travaux et pour son cinquième film (le troisième rien que cette année !), l’affaire n’était pas aisée car même si Silent Night l’original n’est un grand classique brillant, il n’en garde pas moins pour autant un fort capital sympathie auprès de la communauté des amateurs du genre.


Après Automaton Transfusion ou Night of the Banshee, Miller se retrouve donc à la tête de son plus grand projet et budget. Et il s’en tire honorablement à défaut d’être à son tour brillant. Silent Night n’a pas le même charme que son modèle et dû à son statut de remake modernisé, ne s’attire pas d’emblée cette forme de bienveillance clémente, celle avec laquelle les bonnes vieilles péloches d’antan comptent pour subsister dans les mémoires attendries par la nostalgie d’aujourd’hui. Objectivement, le film de Miller est une série B potable, un film d’horreur correct et divertissant nous gratifiant de quelques passages bien funs, comme on les aime. Meurtres à la faux, au lance-flamme, au broyeur, l’éventail des ustensiles auxquels a recourt ce Père Noël taré est généreux et amuse. Miller respecte la recette de base constitutive de tout slasher qui se respecte : jeunes insupportables, meurtres efficaces et bien évidement, un petit soupçon de nibards car sans eux, un slasher n’est pas un slasher. Avec ces moments défiant la bonne morale (pas de pitié pour les enfants car après tout, y’a pas de raison bordel !) et sa narration assez bien conduite (malgré de petits problèmes de rythme par moments), Silent Night n’est franchement pas le pire représentant de sa caste.


Côté casting, on retrouve toujours avec plaisir cette vieille trogne de Malcolm McDowell qui nous rappelle un phénomène propre aux slasher des eighties où de vieilles stars de renom à la gloire passée et fanée venaient se perdre, histoire de rappeler qu’ils étaient encore vivants et apportant en contrepartie une légère valeur ajoutée (en s’octroyant un bonus retraite bien payé). Autour de lui, une habituée du genre avec Jamie King, vue dans le remake de Mother’s Day, celui de Meurtres à la Saint-Valentin ou Tripper et quelques têtes à la carrière encore en construction comme les ravissantes Ellen Wong ou Courtney-Jane White, ou encore Andrew Cecon alors que Donald Logue, éternel second rôle ciné ou télé (Blade, The Patriot, Zodiac et Urgences ou Sons of Anarchy) prête sa carrure au bad Santa Jim.


Sans être bouleversant d’efficacité ou de qualité, Silent Night redresse un peu la barre des slashers en DTV mais n’atteint pas non plus des sommets, pas plus qu’il ne se hisse au rang de slasher moderne trois étoiles. Aussi regardable qu’il est oubliable, il pourra au mieux mettre un peu de piment lors d’une soirée repos de l’estomac entre Noël et le Jour de l’An… Enfin, mieux vaut quand même avoir l’estomac un minimum accroché car les gerbes de sang sont de sortie !

Bande-annonce :

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