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MAYDAY de Jean-François Richet : la critique du film

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Nom : Plane
Père : Jean-François Richet
Date de naissance : 2022
Majorité : 25 janvier 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Action

Livret de Famille : Gerard ButlerMike ColterYoson An

Signes particuliers : Un actioner qui manque terriblement d’originalité (et d’ambitions). 

Synopsis : Un pilote commercial, Brodie Torrance, a réussi l’exploit de faire atterrir son avion endommagé par une tempête sur la terre ferme. Il va découvrir qu’il s’est déposé sur une zone de guerre. Lui et les passagers se retrouvent pris en otage…

LE RETOUR DE GÉGÉ LA CASTAGNE

NOTRE AVIS SUR MAYDAY

Liam Neeson roule sur ses 71 piges. L’heure de la retraite a plus que sonné pour papy musclé qui ne pourra bientôt plus jouer (crédiblement) les coriaces énervés qui tabasse du méchant. Heureusement pour tous les producteurs d’actioner bisseux, la relève se tient prête. Alors que Bruce Willis a tristement mis un terme à sa carrière et que Nicolas Cage continue de barboter dans le grand bain des DTV, Gerard Butler a tout pour être consacré nouveau roi de l’emploi. L’acteur yankee empile les films d’action depuis un bon bout de temps déjà comme en témoigne la série des La Chute (de la Maison Blanche, de Londres, du Président). Avec Mayday, il explore quelque chose de différent. Il quitte les sentiers du blockbuster pétaradant pour venir se frotter à la série B d’action alimentaire à concept moisi. Mayday repose sur un scénario couché sur un post-it (promis, recto-verso, ça rentre), le budget vole moins haut que l’avion piloté par Gégé la Castagne (25 millions) et l’entièreté du film signé Jean-François Richet (Mesrine, Blood Father) déroule une recette simpliste sans jamais témoigner d’un embryon d’effort pour imposer des ambitions raisonnables.

Sur la mappemonde du cinéma, Mayday est inexistant. Il a la consistance d’un épisode de L’Agence Tout Risque, l’énergie d’un frein à main cassé et la petitesse d’une production hésitante. La gueule cassée de Gerard Butler + le savoir-faire de Jean-François Richet + la promesse d’un mélange de film catastrophe et d’actioner solide en pleine jungle opposant des bandits, des mercenaires et les membres d’un avion de ligne crashé sur une île sans foi ni loi à la New York 1997, on avait pourtant tout à portée de main pour s’amuser un peu au doux son des mâchoires qui craquent et des rafales de mitraillettes. Malheureusement, plus que le titre du film, Mayday va vite devenir un cri de détresse lancé par le spectateur en pleine chute de tension. En bons nostalgiques du cinéma d’action 90’s (style les productions Bruckheimer à la Con Air), il ne nous reste que nos yeux pour pleurer devant ce genre de thriller trop insignifiant pour procurer un réel plaisir. Mayday a les ingrédients mais tous sont trop peu dosés pour que la recette prenne. Le scénario souffre autant de son manque d’envergure que de sa monotonie programmatique. Le côté aventureux s’enlise dans les 3 décors qui supportent la maigre poignée de scènes d’action animant le film, lesquelles sont plombées par une scénographie trop pauvre, trop peu imaginative, trop peu ambitieuse. Richet ne parvient jamais à injecter la nervosité requise (ce n’est pas 2-3 gerbes de sang qui font la nervosité d’une scène d’action), l’affrontement promis laisse cruellement sur sa faim et tout doucement, Mayday de s’écrouler sous le poids d’un ennui poli tant il manque cruellement de fun. Non pas que le film soit chiant en soi mais disons qu’il n’a tellement rien à proposer de pas déjà vu 100.000 fois, que l’on peine à s’exciter devant un pétard mouillé à l’étincelle éteinte par l’extrême timidité/rigidité du spectacle linéaire proposé. En fait, il aurait fallu un Rambo au milieu de tout ça pour secouer un peu le cocotier.

Par Nicolas Rieux

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