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F1 LE FILM de Joseph Kosinski : la critique du film

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Spectateurs

Nom : F1
Père : Joseph Kosinki
Date de naissance : 25 juin 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h35 / Poids : 300 M$
Genre : Action

Livret de Famille : Brad PittDamson IdrisJavier Bardem, Kerry Condon, Tobias Menzies, Kim Bodnia…

Signes particuliers : Un spectacle solide et efficace.

Synopsis : Sonny Hayes était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes, patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur. Aux côtés de Joshua Pearce, diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu’en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu’il risque de tout perdre.

TOP DEPART !

NOTRE AVIS SUR F1

Parce que c’est un sport à intensité maximale, un sport d’adrénaline et de dépassement de soi, un sport ultra-spectaculaire repoussant les limites de la vitesse, un sport dangereux où la mort guette à chaque coin de virage pris à 320 km, la Formule 1 a tous les ingrédients pour raconter de formidables histoires de cinéma épiques de par sa dramaturgie incroyable, son suspens haletant, sa folie tragique ou son indéniable pouvoir cinégénique. Douze ans après le Rush de Ron Howard, le dernier grand film de Formule 1 au cinéma, Joseph Kosinski (Oblivion, Top Gun Maverick) braque ses caméras sur les fusées à quatre roues, les paddocks et le bitume des plus grands circuits du monde pour raconter l’improbable histoire d’un vétéran qui reprend un baquet après 30 ans d’absence afin d’aider un vieil ami sur la sellette dans son écurie.

Pilote sans attaches qui ne vit que pour la course, Sonny Hayes loue ses services à droite à gauche pour tout type d’épreuves, de l’endurance au NASCAR en passant par le Dakar et autres. Quand il se voit proposer un volant en F1 pour quelques courses par son vieil ami et ancien rival Ruben Cervantes, dont l’écurie est en danger à force de collectionner les échecs XXL, il hésite puis accepte. Le challenge est trop beau. L’idée est d’associer ce vieux loup solitaire à un jeune rookie prometteur pour l’encadrer et l’aider à mûrir.
Les bandes annonces savamment marketées nous vendait l’intensité d’un incroyable spectacle automobile, une sorte de Le Mans 66 version Formule 1. Avec tout le savoir-faire de Joseph Kosinski en matière de spectacle immersif, F1 répond aux attentes comme une bonne voiture répond à son pilote. La classe de Brad Pitt, le vrombissement assourdissant des Formules 1, la puissance de la réalisation du cinéaste, les moyens XXL injectés (300 millions de budget) pour rendre toute son authenticité au sport, font le reste du job.
Joseph Kosinski signe le film que l’on était en droit d’attendre, ni plus ni moins. Dans le sillage du sourire légendaire de Brad Pitt, le cinéaste emballe un spectacle carré, solide et surtout très efficace, qui réunit tous les ingrédients d’un gros film hollywoodien bien fichu. F1 ressemble à un film généré par une matrice à laquelle on a soumis tous les critères clés pour un blockbuster en réussite : suspens haletant, émotion, tragédie, romance, amitié, humour, et bien sûr séquences d’action (en l’occurrence de course) intenses et impressionnantes, filmées en IMAX au passage pour plus de sensations. Tout y est, au service d’une histoire classique au déroulé encore plus classique. Ce côté très manufacturé aurait pu assassiner bien d’autres films mais F1 s’en sort en flirtant constamment avec les limites de la piste. Parce qu’on se laisse quand même prendre au jeu de cette dramaturgie éculée (et programmatique) pour profiter au mieux de cette expérience cinématographique donnant dans le romantisme automobile (parfois un peu réac avec sa lourde nostalgie du « c’était mieux avant »).

F1 ou la quête du réalisme sportif. Là où bien des films inventent un univers faute de pouvoir s’accrocher à celui existant, le film de Joseph Kosinski trouve une première légitimité en cela qu’il épouse le véritable monde de la formule 1 actuelle avec ses stars et ses vraies écuries. Comme une sorte de production frappé du label « officiel ». On croise Max Verstappen, Lewis Hamilton, Charles Leclerc, Ocon, Russell et tous les autres vrais pilotes qui se battent chaque week-end, on croise de vais directeurs d’écuries comme Toto Wolff ou Frédéric Vasseur. De même que le monde dépeint des paddocks, des règlements de la FIA, des grands prix, est retranscris avec un vrai souci d’authenticité. Bien sûr, les puristes auront toujours de quoi tiquer sur certains éléments un peu extravagants ou certains détails délaissés afin de rendre le tout moins complexe et plus compréhensible par tous, mais n’oublions pas que l’on est dans un blockbuster grand public, et forcément il fallait composer avec cette donne. En cela, le scénario écrit par Ehren Kruger est assez fantaisiste dans sa narration générale. C’est pas d’ici demain la veille que l’on verra un vétéran de cinquante balais apprendre à piloter une Formule 1 moderne en trois jours pour concourir avec les meilleures pointures mondiales. Sans parler de ses roublardises qui ne passeraient pas deux courses d’affilée. Mais en occultant le détail remarquable des connaisseurs, F1 est quand même un bon film, divertissant et exaltant… Et même si le Rush de Ron Howard peut dormir tranquille (car question immersion pure, F1 reste un cran en-dessous), Joseph Kosinki, Brad Pitt et les autres nous offrent un bon moment de cinéma excitant, une sorte de Top Gun Maverick dans un siège de F1 avec ce parfum de film à l’ancienne incarné dès le générique par le nom de Jerry Bruckheimer à la production.

 

Par Nicolas Rieux

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