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THE ROUNDUP de Lee Sang-yong : la critique du film [Blu-ray]

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Spectateurs


Nom : Beomjoedosi 2
Père : Lee Sang-yong
Date de naissance : 2022
Majorité : 09 décembre 2022
Type : sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : Corée du Sud
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Action, Policier

Livret de Famille : Ma Dong-seokSon Seok-KooGwi-hwa Choi

Signes particuliers : Ma Dong-seok régale dans un thriller d’action bien vitaminé.

Synopsis : Policier au physique de colosse, l’inspecteur Ma (Don Lee) n’hésite pas à jouer de sa corpulence pour impressionner les suspects. Le jour où des citoyens coréens fortunés sont kidnappés au Vietnam en vue d’une rançon, Ma est envoyé sur place. Alors que l’enquête avance à grand renfort de coups de poings et d’interrogatoires musclés, l’inspecteur ne tarde pas à découvrir que le cerveau des kidnappings est un dangereux psychopathe.

CASTAGNE A LA COREENNE

NOTRE AVIS SUR THE ROUNDUP

Aaaaaaaah, ça on aime ! On ne boude jamais notre plaisir quand le cinéma asiatique nous envoie de bonnes grosses bourrinades érigées sur une haute opinion du traitement de l’action spectacle. A plus forte raison quand ce sont nos chers amis coréens qui s’occupent de tout. Quelques mois après le bien nerveux Raging Fire du regretté Benny Chan avec Donnie Yen, livré clé en main par le voisin Hong Kong, le tapis rouge est rétrocédé aux spécialistes coréens qui ont l’amabilité de nous refiler le plus gros succès de leur box office 2022, l’actioner-policier The Roundup, porté par cette masse épaisse de Ma Dong-Seok (Dernier Train pour Busan et tellement d’autres choses). Il y a trois ans, l’acteur incarnait un gangster redouté de tous pour sa férocité (dans Le Gangster, Le Flic et L’Assassin), cette fois il passe côté flic… mais en conservant son sens de la mandale qui arrache la tête.

« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent » écrivait Audiard. Voilà qui plante bien Ma Dong-Seok dans The Roundup. Un policier coréen qui a tendance à cogner quand on l’écoute pas, se retrouve au cœur d’une enquête sanglante au Vietnam alors qu’initialement, il devait juste assurer une simple extradition. Ce flic, c’est l’inspecteur Ma Seok-do, que l’on avait déjà pu voir à l’œuvre dans The Outlaws il y a six ans. Succès au pays du matin calme, le film a donc généré une suite, dirigée cette fois par le méconnu Lee Sang-Yong (un des producteurs du Bon, La Brute et Le Cinglé) et qui a pulvérisé tous les scores de son prédécesseur.

The Roundup incarne à la fois toutes les qualités et les limites du cinéma de divertissement coréen actuel. Les limites, on les a déjà pointées du doigt à plusieurs reprises ces dernières années. Le cinéma coréen a parfois un peu tendance à tourner en rond sur lui-même, reproduisant à la pelle des formules qui ont su faire leurs preuves. On pourrait presque parler d’une certaine forme de formatage à l’hollywoodienne du système. Polars sombres, policiers d’action et films catastrophe ont la côte, autant capitaliser dessus. Et l’industrie coréenne de produire à gogo, rognant parfois sur la qualité (mais pas toujours) pour générer des décalcomanies de grands hits mémorables. Mais de la quantité émerge très régulièrement quelques bonnes régalades. Comme The Roundup justement.
Quel pied ! The Roundup se hisse dans le haut du panier grâce à sa solidité à tous les étages. Dans l’écriture tout d’abord, avec une intrigue bien bâtie et rondement menée, qui tient parfaitement en haleine sur ses 106 minutes bien ramassées. Dans l’action ensuite avec des bastons brutales qui défouraillent sévère, offrant au spectateur le spectacle qu’il était justement venu chercher. Dans l’humour enfin. C’est l’un des problèmes récurrent avec le cinéma asiatique, qui aime injecter beaucoup d’humour dans ses blockbusters de divertissement. Son côté outrancier couplé au décalage culturel le fait souvent tomber à plat. Pas dans The Roundup, qui l’incarne dans son personnage star, ce flic massif qui ne fait pas dans la dentelle au risque de se frictionner avec sa hiérarchie. Génial dans le rôle, Ma Dong-Seok provoque souvent le sourire (jamais forcé) dès qu’il entre en piste avec sa carrure mastoc prêt à tabasser du méchant. Quand sa main s’arme pour envoyer une mandale, on ne peut s’empêcher de retenir un éclat de rire jubilatoire tant on sait d’avance que sa destination va morfler. Un peu comme quand notre bon vieux Gégé Depardieu armait un coup de boule (voir Les Compères de Francis Veber).

The Roundup est classique, pour ne pas dire basique. Mais de sa simplicité, il tire une efficacité réjouissante qui converge vers l’amusément pleinement accompli. Fondamentalement, il ne propose rien que l’on aurait pas déjà vu chez nos amis coréens (on pense par moments à Old Boy, Memories of Murder, The Murderer et tant d’autres). Mais ce qu’il propose, il le fait bien, livrant une pseudo comédie-policière d’action qui remplit totalement ses objectifs. Comme on l’a eu dit mille fois, bien des cinématographiques, de Hollywood à la France, feraient bien de s’inspirer de la méthodologie made in Corée. The Roundup n’a coûté qu’un peu plus de 7 millions d’euros et on s’y éclate. Le dernier Astérix et Obélix en a coûté 65 et c’est au mieux regardable (pour les plus indulgents).

Par Nicolas Rieux

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