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RAGING FIRE de Benny Chan : la critique du film

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Nom : Nou fo
Père : Benny Chan
Date de naissance : 2020
Majorité : 26 mai 2022
Type : sortie Blu-ray, DVD
Nationalité : Hong-Kong
Taille : 2h06 / Poids : NC
Genre : Action, Policier

Livret de Famille : Donnie YenNicholas TseQin Lan

Signes particuliers : On en a pour son argent. 

Synopsis : Lors d’un raid pour arrêter un baron de la drogue, la police affronte un commando d’hommes masqués qui vole la marchandise et assassine froidement les policiers. Arrivé sur place, l’inspecteur Bong ne peut que constater le carnage. Découvrant lors de son enquête que le commando est dirigé par un ancien flic, il se lance alors dans une traque impitoyable, transformant Hong Kong en champ de bataille.

 

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NOTRE AVIS SUR RAGING FIRE

Août 2020, on apprenait la mort de Benny Chan, solide faiseur hongkongais qui a su régaler les amateurs de cinéma asiatique avec des réussites telles que Big Bullet ou New Police Story. Quand il décède, Benny Chan vient tout juste d’emballer ce qui sera, de fait, son ultime long-métrage : Raging Fire. Depuis, on l’attendait de pied ferme. Opposant Donnie Yen à Nicholas Tsé, Raging Fire est un énorme actioner dans lequel un flic droit comme un I affronte son ancien partenaire passé de l’autre côté de la ligne jaune depuis son (injuste ?) passage en prison pour bavure policière.


Sur le papier, Raging Fire rappelait un autre monument du cinéma d’action hongkongais, le Running Out of Time de Johnnie To. Ou la course-poursuite acharnée entre deux symboles, du Bien et du Mal. Avec quelques nuances de gris au milieu bien sûr, histoire de « fabriquer » une bonne histoire efficace qui intéresse et qui émeut. C’est probablement le principal reproche que l’on pourra adresser au dernier Benny Chan. Comme bien des superproductions hongkongaises, il sent le fabriqué, la formule élaborée pour ne servir qu’une seule loi : l’efficacité. Quitte à raboter toute esquisse de finesse afin de ne garder que l’essentiel, la substance droit au but, l’absolu premier degré. Témoin, c’est « bromance » entre les deux ennemis qui ne transpire pas l’intelligence d’écriture.

Mais s’il y a bien une chose que l’on ne pourra pas reprocher au résultat final, c’est cet indéniable sens de l’efficacité recherché. D’une générosité à toute épreuve, Raging Fire envoie le pâté avec une impressionnante solidité. Traques haletantes, courses-poursuites en bagnoles, bastons violentes, mano à mano secs et virils, gunfight explosifs (très inspirés du monument Heat de Michael Mann ou du cinéma de Johnnie To, Breaking News en tête), Raging Fire fait péter le feu pendant deux heures d’une intensité à couper le souffle, avec en prime quelques passages d’une virtuosité saisissante (une course-poursuite en voitures en pleine ville, une fusillade post-braquage en pleine rue). Armé d’un panache qui régale et qui fait oublier tous les stéréotypes balisant sa route, Raging Fire est un énorme spectacle massif. On sait d’où l’on part et vers où on se dirige mais qu’importe, la traversée est calibrée pour éparpiller les mirettes façon puzzle dans des séquences d’action vertigineuses. On n’en demandait pas plus pour agrémenter ce face à face entre deux stars hyper charismatiques.

Par Nicolas Rieux

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