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BAD BOYS (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Bad Boys
Père : Michael Bay
Livret de famille : Will Smith (Mike Lowrey), Martin Lawrence (Marcus Burnett), Tea Leoni (Julie), Tchéky Karyo (Fouchet), Joe Pantoliano (Le Capitaine), Theresa Rundle (Theresa), Marg Helgenberger (Sinclair), Anna Thomson (Francine)…
Date de naissance : 1995 / Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h59 – 19 millions $

Signes particuliers (+) : Le buddy movie ultime des années 90 porté par le charisme de ses comédiens à leurs débuts. Un pur divertissement pop corn jubilatoire mariant à la perfection comédie et action. Culte.

Signes particuliers (-) : C’est con, c’est souvent vulgaire (mais qu’est-ce que c’est bon !)

 

DEUX FLICS AMI-AMI

Résumé : Les flics Marcus Burnett et Mike Lowrey sont coéquipiers, sont les meilleurs amis du monde mais sont aussi les plus parfaits opposés. Le premier est un père de famille pépère, rangé, jaloux, amoureux de sa femme, prudent, conduisant un break familial et trimant pour faire vivre toute sa petite tribu alors que le second est un séducteur, fils de famille aisé, roulant en Porsche, cavaleur souvent immature. Pourtant, ils font un tandem de choc. Suite au vol d’un important stock de drogue dans les locaux même d’un commissariat de police, ils vont devoir mener une enquête aux nombreuses répercussions sur leur vie personnelle…

Après un cursus étonnant dans une école d’arts plastiques, le jeune Michael Bay se spécialise rapidement dans la vidéo avant de devenir un populaire réalisateur de clips et de spots publicitaires. Avant de devenir la star des blockbusters aux budgets pharaoniques, Bay a dû se lancer. C’était en 1995. Premier film nanti d’un budget ridicule compte tenu du résultat (19 millions de dollars), Bad Boys marque les débuts d’un Bay qui se montre déjà ambitieux. S’entourant d’un casting de quasi débutants au cinéma à l’époque, Will smith en tête, star de la série Le prince de Bel Air, il imagine un duo redorant le blason du buddy movie en le modernisant à sa sauce. Martin Lawrence, perdu depuis dans les méandres de la nullité cinématographique, campe « l’autre » dans ce tandem parfaitement huilé et c’est la belle Tea Leoni, vue dans des seconds rôles de quelques grosses productions hollywoodiennes, qui vient apporter la caution sexy du film, le français Tchéky Karyo se chargeant idéalement du bad guy de service.

Bad Boys fonctionne sur les clichés les plus basiques mais va marquer le style d’un cinéaste en constante recherche d’un fun le plus total par un mélange qui va faire ses preuves : des personnages cool, un bad guy charismatique, de l’action époustouflante et déjantée, un humour décapant, une BO tendance qui dépote, de belles femmes sexy, des grosses bagnoles, de la violence et des flingues… Rendant hommage tout en y apposant sa méthode aux classiques ayant révolutionné le cinéma d’action moderne, de Die Hard aux Arme Fatale, Bay va accoucher malgré ses maigres moyens d’un film d’action des années 90, incontestablement culte aujourd’hui. Bruckheimer, Simpson (à la production) et Bay (à la réal) ont tout compris en montant Bad Boys premier du nom : reprendre une recette basique qui a fait ses preuves dans les 80’s, la moderniser et la remettre au goût du jour et à la mode des 90’s et c’est un succès assuré. Et ce sera le cas avec des scores décoiffant au box office.

Caviar du cinéma de pur entertainement estampillé 90’s, Bad Boys marque l’avènement d’un cinéma modernisé pour coller aux canons d’une nouvelle décennie marquée par le « plus de… ». Plus vite, plus d’action, plus de gunfights et plus spectaculaire. Les Porsche remplace les Ford, les flingues remplacent les magnums, les mini-jupes remplacent les jeans moulants et le rap remplace le rock.

Conspué dans les milieux cinéphiles pour sa raison d’être, Bad Boys revendique fièrement ce qu’il est : un film fun et spectaculaire… Un produit destiné à satisfaire les bas besoins du spectateur à la recherche du divertissement dans sa forme la plus pure sans pour autant être obligé de se taper une merde infâme. Si L’Arme Fatale est le buddy movie de référence dit « à l’ancienne »… eh bien Bad Boys est son digne successeur dans une nouvelle décennie et un nouveau type de cinéma. Pas encore un excité de la table de montage comme il le deviendra insupportablement plus tard, Michael Bay parvient à accoucher d’un divertissement ultime et efficace, en foutant plein les mirettes, hilarant avec ses dialogues faisant mouche entre ces deux partenaires qui s’exaspèrent tout en se complétant dans une relation fusionnelle, et exploitant à merveille ses seulement 19 millions de dollars, chose incroyable tant aujourd’hui, il est clair que l’on fait bien souvent moins bon avec dix fois plus ! A voir et à revoir, Bad Boys est peut-être l’un des meilleurs films du cinéaste, idéalement rythmé, idéalement écrit et construit, incroyablement minutieux dans sa gestion et sa progression sans pour autant être lisse et recherchant le pur plaisir, la pure éclate cinématographique !

Bande-annonce :

3 thoughts on “BAD BOYS (critique)

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