LES PROMESSES de Thomas Kruithof : la critique du film

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Nom : Les Promesses
Père : Thomas Kruithof
Date de naissance : 2021
Majorité : 26 janvier 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h38/ Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Isabelle Huppert, Reda Kateb, Naidra Ayadi, Laurent Poitrenaux, Soufiane Guerrab, Hervé Pierre…

Signes particuliers : Une plongée passionnante dans le monde de la politique à un échelon rarement traité au cinéma.

POLITIQUE ET INTEGRITE FONT-ILS BON MENAGE ?

NOTRE AVIS SUR LES PROMESSES

Synopsis : Maire d’une ville du 93, Clémence livre avec Yazid, son directeur de cabinet, une bataille acharnée pour sauver le quartier des Bernardins, une cité minée par l’insalubrité et les « marchands de sommeil ». Ce sera son dernier combat, avant de passer la main à la prochaine élection. Mais quand Clémence est approchée pour devenir ministre, son ambition remet en cause tous ses plans. Clémence peut-elle abandonner sa ville, ses proches, et renoncer à ses promesses ?

Cinq ans après La Mécanique de L’Ombre avec François Cluzet, le réalisateur Thomas Kruithof sort enfin son deuxième long-métrage, fruit de trois longues années d’écriture. Avec de son aveu, comme point commun entre les deux, la thématique de « l’individu face au système ». Cette fois-ci, c’est au monde de la politique que se frotte le metteur en scène. Il y met en scène une maire d’une ville du 93 qui, avec son directeur de cabinet, se bat tant bien que mal pour ses administrés, notamment ceux d’une cité menacée d’insalubrité. Mais entre les envies, les promesses, les actions et la réalité des ententes politiques, le quotidien est souvent difficile, parfois périlleux, et les idéaux s’en trouvent malmenés.

Le monde de la politique est un océan de requins et les idéalistes ont bien du mal à y nager sans y perdre des membres. C’est en substance ce que l’on retient de Les Promesses, un drame aux allures de thriller que Thomas Kruithof rend assez intéressant pour que l’on s’y abandonne avec attention. Le choix d’un échelon local pour porter un regard sur le milieu politique et l’intégrité de ses représentants est sans nul doute la vraie bonne idée du film, car il permet de trouver une assise plus intimiste, plus concrète, plus vivante. Parce qu’il permet de mettre dos à dos politique et lien social. Parce qu’il permet de vraiment saisir la complexité des enjeux, notamment à un stade où le politicien est tiraillé entre les comptes à rendre à ses administrés et ceux envers sa hiérarchie politique. A quelques mois des élections présidentielles, Les Promesses est un film instructif illustrant un vaste échiquier fait de tractations et de compromis, d’autant plus pertinent qu’il évite la facilité du manichéisme (on ne nous ressort pas l’éternel « tous pourris ») pour mieux mettre en exergue des contradictions.

L’impeccable duo Isabelle Huppert et Reda Kateb donne beaucoup d’allant à une plongée captivante dans les arcanes de la « petite politique », petite car en bas de l’échiquier mais pourtant si importante car c’est probablement là que se trouvent les plus passionnés, les plus convaincus, les plus batailleurs animés par une réelle cause. Malgré l’envie de garder le cap sur les rouages et les faux-semblants d’un monde, c’est parfois légèrement naïf dans les ficelles narratives, mais rien de nature à vraiment plomber un long-métrage plutôt convaincant.

Par Nicolas Rieux

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