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UNDERWORLD – BLOOD WARS de Anna Foerster : la critique du film

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underworld_blood-Wars_afficheMondo-mètre
note 0 -5
Carte d’identité :
Nom : Underworld Blood Wars
Mère : Anna Foerster
Date de naissance : 2016
Majorité : 15 février 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Action, Fantastique-horreur

Livret de famille : Kate Beckinsale, Theo James, Tobias Menzies, Charles Dance, Lara Pulver, Daisy Head…

Signes particuliers : On touchait déjà le fond, maintenant on creuse…

Y’A PAS DE BIEN À SE FAIRE DU MAL !

LA CRITIQUE DE UNDERWORLD BLOOD WARS

Résumé : Dans ce nouvel opus de la franchise de blockbusters,Underworld : Blood Wars suit la chasseuse de lycans Selene face aux agressions brutales des clans lycans et vampires qui l’ont trahie. Avec ses seuls alliés, David  et son père Thomas, elle doit mettre fin à la guerre sempiternelle entre les deux clans, même si cela implique pour elle de faire le sacrifice ultime. underworld_blood-wars_3Et de cinq, comme les doigts de la main ! Si seulement cela pouvait signifier que le compte est bon et que la boucle est bouclée… Mais ne rêvons pas trop haut. Quatorze ans après son lancement en grande pompe à l’automne 2003, la saga Underworld survit toujours en circuit fermé autour de son univers mettant aux prises, lycans et vampires. On ne sait pas trop comment, mais toujours est-il que les producteurs de la célèbre franchise d’actioner horrifiques parviennent encore à faire avaler leur soupe redondante à un petit noyau dur qui répond encore présent aux nouvelles aventures musclées de l’héroïne Selene-Beckinsale. 2017, l’année de la « Blood Wars ». On notera au passage l’ignominie du sous-titre de ce cinquième opus, qui n’évoque en rien l’idée d’un éventuel « dernier chapitre », à l’image de la saga voisine Resident Evil. Ce qui peut d’ores et déjà laisser craindre le pire : tout ce bazar n’est peut-être pas encore terminé. Bref, soucieux de dénicher un talent capable de relancer la franchise en la réanimant à grands coups de défibrillateur (ou soucieux de faire des économies en dégotant un néophyte dont les services de yes man ne se monnaieront pas trop cher), les producteurs d’Underworld nous ont déniché Anna Foerster. Tout un poème. La cinéaste d’origine allemande a déjà conduit des épisodes de séries télé (Esprits Criminels ou Outlander), elle s’y connaît en effets spéciaux (pour avoir débuté sur ceux du Independence Day de l’ami Emmerich), mais elle n’a jamais réalisé un seul long-métrage à ce jour. Blood Wars est son premier. Et vu le résultat, on prierait presque pour que ce soit aussi le dernier. Pas de bol, on la retrouvera prochainement sur Source Code 2. Y’a pas de justice dans ce monde, comme dirait l’autre.underworld_blood-wars_2Franchise périmée jusqu’à la moelle depuis belle lurette mais qui subsiste de manière totalement inexplicable, la saga Underworld continue d’explorer les tréfonds de la médiocrité, tout en sombrant d’épisode en épisode dans une espèce de nanardisation de son univers, avec la motivation suprême de toujours repousser les limites du grotesque. Entre ses loups-garous en CGI ringards et ses vampires en cuir que l’on croirait échappés d’une séance de bondage dans Fifty Shades of Grey, Underworld est plus ridicule et imbitable qu’il n’est fun ou effrayant. Et ce bien piètre nouvel opus brûleur de rétines enflammées, ne peut même pas compter sur la propreté de sa facture pour se hisser au-dessus du niveau de la mer. Monté et réalisé comme un gigantesque dégueuli en fusion, Blood Wars flirte avec la zéderie de luxe et plonge le spectateur dans une sorte d’état neurologique végétatif qui lui permettra de soutenir la dureté des images qui défilent à l’écran, pas loin d’une expérience de la nullité concoctée à base d’hallucinations collectives.underworld_blood-wars_1En roues libres à tous les étages, Blood Wars est une insulte au bon goût. A l’écran, Kate Beckinsale continue de jouer les bombasses badass dans son pantalon en cuir moulant, et s’agite toujours avec cet air sérieux à hurler de rire, comme si elle était la seule à y croire encore un peu. Avoir flanqué face à elle ce bon vieux « bogoss » faisandé de Theo James, dont le charisme de moule ambulante fait toujours autant de ravages, frôlerait presque le manque de fair play, la malheureuse se retrouvant à devoir redoubler d’efforts pour remonter un niveau de jeu en perdition absolue. Au milieu de ce nawak improbable et délirant dont le script semble avoir été torché en deux jours, par un scénariste ivre mort au bord de la piscine de son Pierre et Vacances, le malheureux Charles Dance vient balader sa classe britannique… et cachetonner tranquillou bilou, pour payer ses impôts. Le vieux Lannister n’a pas l’air bien concerné par ce qu’il se passe, mais c’est pas grave, il retrouve quelques copains de Game of Thrones sur le plateau et ça semble lui suffire. Une chose est sûre, Underworld : Blood Wars est sacrément gratiné, limite repassé deux fois au four pour que la purge soit plus dorée sur le dessus. Du navet 100% Bio comme ça, on n’en fait plus guère de nos jours, alors autant les savourer.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

2 thoughts on “UNDERWORLD – BLOOD WARS de Anna Foerster : la critique du film

  1. Film médiocre. Les premiers underworld se voulait des films d’action avec de bon effets spéciaux. Là on tombe des des scènes avec chinoiseries ridicules (cabrioles minables, combats sur des murs verticaux, personnages recevant des rafales d’armes automatiques de près sans effets …). Ce film fait tomber la saga dans la niaiserie !

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