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NO ONE LIVES de R. Kitamura – critique (slasher)

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NoOneLivesMondo-mètre :
note 6.5
Carte d’identité :
Nom : No One Lives
Père : Ryühei Kitamura
Livret de famille : Luke Evans (le héros), Lee Tergesen (Hoag), Adelaide Clemens (Emma), Laura Ramsey (Betty), Derek Magyar (Flynn), Beau Knapp (Denny), America Olivo (Tamara), Lindsey Shaw (Amber)…
Date de naissance : 2012
Majorité au : 04 septembre 2013 (en DVD)
Nationalité : USA
Taille : 1h26
Poids : 2,9 millions $

Signes particuliers (+) : Un dense thriller horrifique sous forme de slasher sur-efficace, violent et gore. Du pur fun en dose instantanée, servi par un Kitamura qui ouvre les vannes de la brutalité dans un scénario au déroulement surprenant.

Signes particuliers (-) : Très limité voire anecdotique, ce second film américain du cinéaste japonais est bien en-dessous du très maîtrisé Midnight Meat Train en terme d’écriture, se résumant uniquement à son fonctionnement ludique n’émergeant jamais au-dessus de son seul postulat de base.

 

UNE TUERIE GORE QUI DÉPOTE !

Résumé : Un petit groupe de criminels s’en prend au mauvais couple de passage…

Capture d’écran 2013-08-15 à 18.40.04
L’INTRO :

Quatre ans sa pépite de genre Midnight Meat Train, le japonais Ryühei Kitamura enchaîne avec son second long-métrage américain, une sorte de slasher ultra-violent au titre annonçant la couleur car baptisé No One Lives. Et pour ceux qui s’interrogeraient encore, la couleur est rouge sang. Sortie en salles aux Etats-Unis dans l’indifférence générale en mai dernier (même pas 80.000 dollars de recettes pour un budget de 2,9 millions), cette furieuse série B hardcore affublée d’un classement « R » vient tout juste de rentrer dans sa seconde phase d’exploitation que l’on espère plus lucrative puisqu’elle vient de débarquer sur le marché américain en DVD et Blu-ray. Une galette que l’on a pu se procurer en import en attendant sa sortie imminente chez nous puisque le film sera distribué très prochainement en DTV début septembre, sous la bannière Pathé.

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No One Lives est un petit budget cofinancé par le studio WWE Films, une filiale de la fédération de catch américaine qui a décidé en 2002 de se lancer dans la production ciné, notamment derrière The Call avec Hale Berry ou la comédie française Les Reines du Ring avec Marilou Berry et Nathalie Baye (trouver un rapport entre Les Reines du Ring et ce No One Lives, péloche horrifique brutale, fallait le faire !). Côté casting, la véritable tête d’affiche est Luke Evans (Le Choc des Titans, Les Immortels, Fast and Furious 6 et bientôt les deux prochains Hobbit). Autour de lui, la jeune étoile montante Adelaide Clemens (Silent Hill 3D, Gatsby) ou encore Lee Tergesen (rappelez-vous Beecher, le héros de la série Oz).

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L’AVIS :

Pour être honnête, on n’attendait pas grand-chose d’un film précédé d’une réputation plutôt moyenne voire peu flatteuse selon les sources. La surprise en aura été d’autant plus bonne. On va rapidement passer sur les défauts qui n’étonneront d’ailleurs personne puisqu’ils sont grosso modo les mêmes que dans la plupart des slashers traditionnels. Un personnage principal peu épais voire assez creux et vide de sens, une intrigue très limitée, pas mal de clichés et une foule de figures secondaires qui importent peu et se limitent à leur rôle et action dans l’intrigue. Maintenant que c’est fait, on peut alors tranquillement se concentrer sur les qualités qui, elles, sont clairement jouissives. Avec No One Lives, Kitamura fait dans le moins abouti, travaillé et « subtil » que son précédent Midnight Meat Train. NO-ONE-LIVES-Image-01A mi-chemin entre le slasher, le survival et le revenge movie selon le regard que l’on adopte, N.O.L. est un petit monument de fun décomplexé et brutal, une série B à l’histoire surprenante, violente et ultra-sanglante, doublée d’un divertissement bourrin et ludique foutrement efficace. Kitamura envoie sèchement le bois sans faire dans la finesse et le détail et cogne sec comme un taré qui frappe d’abord et réfléchit après. Aussi anecdotique soit-il, le résultat est bandant par la furie qu’il déverse. Linéaire et basique, No One Lives se résume à un intense kiff sur l’instant, qui ne s’embarrasse pas d’une écriture très travaillée. La rapidité d’exécution du scénario dans son premier quart d’heure qui essaie d’expédier la pose du cadre, la présentation des enjeux et la construire de l’arc dramatique et de l’intrigue, amène Kitamura à pouvoir rapidement lâcher la bride qui retenait la folie furieuse jusque-là canalisée et qui bouillonnait d’impatience d’être balancée. No One Lives est alors lancé comme un bolide fonçant droit devant en ravageant tout sur son passage. Il n’est plus question d’histoire ou d’épaisseur dramatique hors du simple concept de base, et reste seulement une boule de nerf sur-efficace qui se borne à satisfaire les envies de distraction bourrine pure d’un spectateur qui en a pour son pognon. Réalisé proprement mais sans génie par un petit Kitamura qui semble plus préoccuper par le plaisir éclatant de faire voler des gerbes de sang et des morceaux de cadavres, No One Lives ne restera pas nécessairement dans les mémoires et marque une légère rétrogradation qualitative de son auteur. Toutefois, dans plus essentielle simplicité, ce roller coaster gore est convaincant et se classe, comme on pouvait s’y attendre, un cran au-dessus d’une bonne partie de la production d’un genre souvent réduit aux DTV d’exploitation miteux et éculés. Non pas qu’il soit particulièrement brillant mais il tient parfaitement en haleine sur sa courte durée (1h26), remplit son contrat, bénéficie d’un visuel cinégique, distrait, et pourra même surprendre ceux qui n’auront pas été pollués par les spoilers dévoilant ses étonnants twists de débuts. On ne sait pas vous mais nous, on valide et on vous invite vivement à vous ruer sur le DVD le 4 septembre prochain dans les bacs.

Bande-annonce (que l’on vous conseille d’éviter pour ménager les twists) :

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