Nom : Rapide
Père : Morgan S. Dalibert
Date de naissance : 16 avril 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Aventure
Livret de Famille : Paola Locatelli, Alban Lenoir, Anne Marivin…
Signes particuliers : L’inspiration est restée garée aux stands.
Synopsis : Max a toujours aimé aller vite. Elle ne sait pas faire autrement. Alors quand elle découvre le karting, c’est une évidence : elle sera championne de F1. Les compétitions juniors s’enchainent, les victoires aussi. Pourtant, à 17 ans, aucune écurie ne la retient. Sa faute principale : être une jeune femme dans un sport d’hommes. Face à ce monde qui lui tourne le dos, seul un ancien pilote de deuxième zone totalement fantasque croit encore en son potentiel. Un seul but : faire de Max la plus rapide.
UN FILM DE FORMULE
NOTRE AVIS SUR RAPIDE

Contrairement à ce que l’on pourrait croire avec son côté très spectaculaire et ultra-cinégenique, réussir un film sur les courses automobiles n’a jamais été chose facile. Le Mans avec Steve McQueen, Rush de Ron Howard, Grand Prix de John Frankenheimmer ou Le Mans 66 avec Christian Bale ne sont qu’une toute petite poignée de bons (ou très bons) films sur le sujet au milieu d’un océan d’oeuvres moins inspirées. Rapide, lui, n’évite pas le plus grand danger qui guette les pilotes en F1 : le crash à vitesse maximale. Par manque d’adhérence cinématographique, le film de Morgan S. Dalibert quitte bien trop vite la piste aux étoiles pour s’abîmer dans le terrain vague d’à côté où gisent tous ces navets sous-produits. C’est donc ça un film conçu par ChatGPT ? Construit sur un amoncellement de clichés cimentant une histoire d’une trop grande simplicité, Rapide n’affiche aucune inspiration, aucune originalité, et se contente de tendre des ficelles narratives que l’on connaît tellement par cœur, que le résultat en devient une caricature du produit calibré pour cocher les cases d’un manuel d’écriture de scénario pour les nuls. A croire que l’on a rentré dans la matrice des termes génériques tels que courage, réaliser ses rêves, dépassement de soi, accompagnés de quelques lignes directrices pour ficeler tout ça : jeune femme, touche de drame avec une maman handicapée, culpabilité, mini-romance, success story et humour (histoire qu’Alban Lenoir ait quelque chose à jouer). Et pour illustrer tout cela, Dalibert nous sort la réalisation la plus plate et la moins inspirée que l’on ait pu voir. Dans le même genre, on préférera mille fois un Gran Turismo, étonnante surprise au regard des attentes inexistantes, mais qui affichait bien plus d’idées que ce bolide éclaté contre la rambarde.
Par Nicolas Rieux