Nom : The Phoenician Scheme
Père : Wes Anderson
Date de naissance : 28 mai 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h41 / Poids : NC
Genre : Comédie, Aventure
Livret de Famille : Benicio Del Toro, Mia Threapleton, Michael Cera, Matthieu Amalric, Tom Hanks, Benedict Cumberbatch, Tom Hanks, Bryan Cranston, Bill Murray, Riz Ahmed, Jeffrey Wright, Charlotte Gainsbourg, Hope Davis, Richard Ayoade…
Signes particuliers : Wes Anderson tourne péniblement en rond.
Synopsis : L’histoire d’une famille et d’une entreprise familiale. À l’affiche, Benicio del Toro dans le rôle de Zsa-zsa Korda, l’un des hommes les plus riches d’Europe ; Mia Threapleton dans le rôle de Liesl, sa fille/une religieuse ; Michael Cera dans le rôle de Bjorn, leur tuteur.
UN BELLE COQUILLE VIDE
NOTRE AVIS SUR THE PHOENICIAN SCHEME
22, v’la le Wes ! Deux ans à peine après Asteroid City, l’iconoclaste Wes Anderson repointe déjà le bout de son museau en compétition officielle à Cannes, cette fois avec The Phoenician Scheme. Et rien n’a changé ou presque. Comme si l’on était toujours dans la même salle qu’il y a deux ans, devant le même film. Toujours la comédie burlesque, toujours le même univers visuel avec des couleurs pastels et des plans géométriques, toujours ce même genre d’histoire absconse, toujours une distribution pléthorique, toujours plus ou moins les mêmes têtes (avec notamment Scarlett Johansson, Tom Hanks, Jeffrey Wright, Bryan Cranston)… Les seules différences tiennent dans la tête d’affiche, Benicio del Toro à la place de Jason Schwartzman, et dans le genre, la comédie d’espionnage au lieu de la comédie de science-fiction. Presque tout pareil donc, et c’est un peu le problème. Il n’y a pas un film de Wes Anderson qui ne ressemble pas à un autre film de Wes Anderson, qu’un autre film de Wes Anderson. Et si le cinéaste avait le tour de son art ? Et si nous, spectateurs, avions fait le tour de ce qu’il a à proposer ?

Le problème quand on a des personnages dont on se fout, une histoire que l’on ne comprend pas vraiment et une esthétique, certes très singulière, mais qui répète ce que l’on a déjà fait plein de fois, c’est qu’il ne reste plus grand-chose pour se raccrocher aux branches. C’est tout le problème de The Phoenician Sheme, ce nouveau Wes Anderson transforme le charme de ses œuvres d’hier en un long calvaire d’aujourd’hui. Les personnages n’y sont jamais rendus attachants car ils sont que des aéroglisseurs au service du ton loufoque. L’intrigue est volontairement emberlificotée par un scénario qui ne cherche pas à faire que l’on comprenne les détails mais seulement l’idée générale, toujours au service du ton. Et l’esthétique est toujours aussi séduisante d’un strict point de vue formel mais son extrême théorisation tout en tocs et en fétichisme de mise en scène rend le film froid. Reste la douce folie, cette même douce folie que l’on a pu voir dans le précédent, et celui d’avant, et celui d’encore avant… une folie devenue lassante car elle n’a plus de rien de nouveau à exprimer.
Par Nicolas Rieux