[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : La mélodie
Père : Rachid Hami
Date de naissance : 2016
Majorité : 08 novembre 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Kad Merad, Samir Guesmi, Renély Alfred…
Signes particuliers : Kad Merad à contre-emploi, passe en mode Les Choristes (encore).
KAD MERAD DEVIENT VIOLONISTE
LA CRITIQUE DE LA MÉLODIE
Résumé : A bientôt cinquante ans, Simon est un violoniste émérite et désabusé. Faute de mieux, il échoue dans un collège parisien pour enseigner le violon aux élèves de la classe de 6ème de Farid. Ses méthodes d’enseignement rigides rendent ses débuts laborieux et ne facilitent pas ses rapports avec des élèves difficiles. Arnold est fasciné par le violon, sa gestuelle et ses sons. Une révélation pour cet enfant à la timidité maladive. Peu à peu, au contact du talent brut d’Arnold et de l’énergie joyeuse du reste de la classe, Simon revit et renoue avec les joies de la musique. Aura-t-il assez d’énergie pour surmonter les obstacles et tenir sa promesse d’emmener les enfants jouer à la Philharmonie ?
Kad Merad à la Mostra de Venise ! Ne riez pas, c’est sérieux. Avec La Mélodie, l’acteur connu pour ses pitreries télévisuelles et ses comédies populaires, se frotte à nouveau à un registre plus dramatique (après Je vais bien, ne t’en fais pas) qui l’aura conduit sur les terres du prestigieux festival de cinéma italien où ce premier long-métrage du réalisateur Rachid Hami a été présenté hors compétition. Inspiré de faits réels, notamment d’un programme d’éducation musicale destiné aux jeunes des quartiers défavorisés, La Mélodie vient s’ancrer dans la comédie dramatique à portée sociale, registre bien aimé du cinéma français.
Des films comme ça tournant autour de la relation professeur-élèves avec l’émergence d’un en particulier que le gentil enseignant va prendre en affection, on a l’impression d’en avoir vu des tonnes ces temps-ci. Inutile de remonter jusqu’aux Choristes de Jugnot, il suffit de reculer de quelques semaines en amont pour trouver par exemple Les Grands Esprits avec Denis Podalydès, dans lequel un professeur agrégé de lettres tentait d’enseigner la littérature dans un collège classé en zone prioritaire. Remplacez la littérature par la musique classique, plus précisément le violon, et vous obtenez La Mélodie. Ou comment un violoniste désabusé se retrouve à enseigner son art dans un collège de banlieue difficile. On vous le donne en mille, ledit professeur improvisé va nouer des liens avec un jeune garçon plus doué qu’il n’y paraît.
L’originalité de La Mélodie ? Aucune. Le film de Rachid Hami se contente de proposer une belle histoire édifiante comme on en a vu des dizaines avant lui, et comme on en verra sûrement des dizaines d’autres après lui. Reste que derrière son manque d’originalité et la faiblesse intrinsèque de ce qu’il propose, ce drama au positivisme naïf archétypal tente de déployer quelques touches d’émotion artificielles. Le choix d’une absence de musique en dehors des scènes de violons, d’appuyer le regard social ou d’éviter la surenchère de pathos gratuit, sont autant d’éléments qui permettent au film de surnager en surface, et de fonctionner au-delà de ses facilités, en capitalisant essentiellement sur le versant touchant de son scénario cousu de fil blanc mais efficace, et sur l’interprétation d’un solide Kad Merad bien entouré de jeunes comédiens épatants, le jeune Alfred Renely en tête de gondole. Très anecdotique et parfois même un brin ennuyeux car incapable de surprendre, La Mélodie pourra plaire à un public averti, friand de ce genre de drame inoffensif.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley
Film que j’ai bien apprécié tant par son histoire que par le jeu des acteurs.
J’ai été émue.
J’ai adoré voir cette image des enfants de la zone applaudis par leurs proches et ceux d’un autre monde!…
Ce film donne un espoir sur ce pourrait être notre société.
Tellement déçue… J’avais adoré le film » La musique de mon coeur », dont « La mélodie » semble s’être fortement inspiré, mais pour un résultat bien moins bon.
Déception supplémentaire à la fin, lorsque l’on entend la bande son, il aurait été vraiment bien d’y entendre un vrai orchestre d’enfant, comme ceux de passeurs d’arts par exemple. Là le film perd toute crédibilité…