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PRISON (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Prison
Parents : Renny Harlin
Livret de famille : Viggo Mortensen (Burke), Lane Smith (Warden Sharpe), Chelsea Field (Katherine Walker), Tom Everett (Rabbit), Lincoln Kilpatrick (Cresus), Ivan Klane (Lasagna)…
Date de naissance : 1988
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h42 – 1,3 million $

Signes particuliers (+) : Une atmosphère étouffante et angoissante. Quelques effets visuels horrifiques marquants.

Signes particuliers (-) : Un film mineur basé sur un scénario assez simple.

 

DÉJÀ QUE LA PRISON, CA FAIT CHIER…

Résumé : L’esprit d’un ancien condamné à mort hante les murs d’une prison désaffectée qui doit rouvrir ses portes…

Le aujourd’hui pas terrible Renny Harlin ne l’a pas toujours été. Il fut un temps, le fameux « naguère » où le bonhomme faisait partie des excellents petits faiseurs de l’Amérique des eighties, plein d’avenir. Avant d’entamer son virage de carrière dans des gros blockbusters hollywoodiens, dans un premier temps pas trop mal torchés (Die Hard 2, Cliffangher, Au Revoir à Jamais) avant de filer sous les cieux du nanar de série B tout miteux, Renny Harlin était un petit malin de l’horreur, auteur des deux sympathiques Prison et Freddy IV. Second long-métrage du gaillard, Prison jouit aujourd’hui d’une excellente réputation, lui qui a l’époque avait été couronné de succès au feu festival d’Avoriaz en France. Emmené par Lane Smith, célèbre pour son rôle de Perry, le chef du journal le Daily Planet dans la série Loïs et Clark et par un Viggo Mortensen alors juvénile, Prison fait partie de ces films d’horreur estampillé foncièrement eighties et qui nous manquent pour la qualité de leurs ambiances et de leurs atmosphères terrifiantes.

Film d’horreur carcéral à base de fantôme revanchard et de phénomènes étranges et produit par le célèbre Charles Band, spécialiste du genre via sa société Empire, Prison affiche le meilleur de la décennie bénie pour le cinéma horrifique. Plutôt élégant dans sa mise en scène, bourré de charme, le film de Renny Harlin joue à merveille, compensant ainsi son mince budget, sur son décor phare, une vieille prison en cours de réhabilitation dirigée de main de fer. Un décor qu’Harlin parvient à élever au rang de véritable personnage en soi, le filmant avec une caméra qui en épouse les recoins délétères, sordides et angoissants.

Sur un scénario assez simple mais plutôt astucieux jouant à la fois sur la présence fantomatique horrifique et sur la folie dramatique incontrôlée du directeur des lieux, homme torturé par un passé que l’on devine trouble, Prison allie atmosphère lourde et pesante, meurtres graphiques causés par ce fantôme à la dent dure, certaines séquences restant gravées dans les mémoires comme celle du fil barbelé ou du trou fondant et film carcéral pas inintéressant malgré ses quelques facilités. Plutôt malin, il est surtout mené sur un rythme jamais ennuyeux grâce, en grande partie, à la montée progressive de la tension ambiante, se dote de personnages attachants et identifiables et parvient très honnêtement, à faire son petit effet de flippe à l’ancienne grâce à une conduite d’écriture plutôt carrée et concise malgré quelques petites incohérences voire incompréhensions vite oubliées, cela dit. Un bon film d’horreur eighties comme on en réclame en mode nostalgie d’un savoir-faire…

Bande-annonce :

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