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OXYGÈNE d’Alexandre Aja : la critique du film [Netflix]

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Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : O2
Père : Alexandre Aja
Date de naissance : 2020
Majorité : 12 mai 2021
Type : sortie sur Netflix
Nationalité : USA
Taille : 1h40 / Poids : Budget NC
Genre : Thriller, SF

Livret de Famille : Mélanie Laurent, Malik Zidi, Marc Saez…

Signes particuliers : Divertissant à défaut d’être génial.

 

 

ENFERMÉE DEDANS

NOTRE AVIS SUR OXYGÈNE

Synopsis : Une jeune femme se réveille seule dans une unité cryogénique. Elle ne sait plus qui elle est, ni comment elle a pu finir enfermée dans une capsule de la taille d’un cercueil. Tandis qu’elle commence à manquer d’oxygène, elle va devoir recomposer les éléments de sa mémoire pour sortir de ce cauchemar. 

18 ans qu’Alexandre Aja n’avait plus fait de film en France (depuis Haute-Tension). Et c’aurait pu être encore plus long si la pandémie n’était pas passée par là. Car à l’origine, c’est son camarade Franck Khalfoun (Maniac, 2eme sous-sol) qui devait signer la réalisation d’Oxygène, thriller suffocant au scénario écrit en 2016. Mais parce que la Covid a bloqué un peu tout le monde dans son pays respectif, Aja a finalement repris le projet. Et Mélanie Laurent a débarqué, remplaçant l’initialement prévue Noomi Rapace. Tout ça pour une distribution sur Netflix (encore) pour palier à la fermeture des salles de cinéma.

Une femme qui se réveille coincée et paniquée dans un caisson ultra-technologique sans la moindre explication et qui engage une bataille pour sortir de là avant de manquer d’oxygène. Très simple (et au demeurant efficace), le pitch d’Oxygène n’est pas sans rappeler l’excellent Buried où Ryan Reynolds vivait un cauchemar similaire à la différence qu’il était enterré sous terre dans un cercueil. Huis clos dans un lieu unique, atmosphère claustrophobe, ambiance de survival, course contre la montre haletante, le film d’Alexandre Aja manipule à peu près les mêmes cartes que son homologue…. mais avec un peu moins d’inspiration.

A plat, de son postulat de départ à sa résolution finale, Oxygène se tient plutôt bien, ménageant un suspens solide qu’il parvient à relancer à coup de révélations ponctuantes bien disséminées. Mais le chemin emprunté est en revanche un peu moins heureux que celui de Buried, lequel brillait tant par son efficacité redoutable que par sa discrète intelligence de fond. En cause ici, un creux au milieu où le film semble patiner pour essayer de gagner du temps dans sa propre course contre la montre pour s’adjuger une durée respectable. Buried était palpitant à chaque minute, jamais il ne trahissait un quelconque manque d’idées, jamais il ne se répétait et ce malgré un exercice ô combien difficile. Oxygène en a aussi des idées, mais peut-être pas assez pour alimenter ses 100 minutes de manière aussi captivante qu’insoutenable. Malgré ses quelques twists bien sentis, le film d’Alexandra Aja paraît parfois un peu redondant, en plus de faire preuve d’une créativité intermittente et d’être trop souvent prévisible (le spectateur aguerri a souvent 1 ou 2 coup d’avance sur l’héroïne alors qu’il n’est pas dans une position omnisciente). Et comme il n’a aucune profondeur pour épauler le divertissement qu’il propose (Buried avait un discours intéressant en sous-texte), sa seule résonance vient du côté étouffant de son concept qui fait doucement écho après ces temps de confinement. Reste une production bien calibrée et qui fait le job avec honnêteté à défaut de plus.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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