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THE QUAKE de John Andreas Andersen : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Skjelvet
Père : John Andreas Andersen
Date de naissance : 2018
Majorité : 03 janvier 2019
Type : Sortie e-Cinema
Nationalité : Norvège
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Catastrophe

Livret de famille : Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Jonas Hoff Oftebro…

Signes particuliers : Un film catastrophe efficace par les auteurs de The Wave.

ATTENTION, ÇA VA TREMBLER !

LA CRITIQUE DE THE QUAKE

Synopsis : Depuis un violent tsunami qui dévasta la région, Kristian, géologue de renom, vit retiré au pied des fjords. Lorsqu’il découvre qu’une multitude de micro-séismes frappent Oslo, il n’a d’autre choix que de s’y rendre pour prévenir les autorités. Un tremblement de terre dévastateur est inévitable : une véritable course contre la montre débute. Kristian va tout faire pour sauver sa famille et survivre à cette catastrophe imminente.

Il y a environ quatre ans, déboulait sur la toile le premier trailer de Bolgen, un film catastrophe norvégien par le réalisateur de Cold Prey, qui envoyait du rêve à tous les fans du genre à travers le monde. Rebaptisé The Wave pour son exploitation internationale, le film de Roar Uthaug connaîtra un beau succès en salles chez lui, puis en vidéo ou e-Cinema ailleurs (dont chez nous un an plus tard), au point de voir son auteur embauché sur Tomb Raider et ses producteurs intéressés par la mise en chantier d’une suite. Et la vraie/fausse suite, la voilà justement. Réunissant grosso-modo la même équipe devant et derrière la caméra (exception faite d’Uthaug, remplacé par John Andreas Andersen, très bon chef op ayant bossé sur Les Enquêtes du Departement V, Les Révoltés de l’île du Diable, Babycall ou Headhunters), The Quake situe son action quelques années après celle de The Wave. Après avoir permis de sauver des centaines de vies lors du fameux tsunami dévastateur, le géologue Kristian Eikjord vit désormais retiré au pied des fjords. Jusqu’à ce qu’il découvre qu’un tremblement de terre surpuissant s’apprête à frapper Oslo, où vit sa famille.

Le combo « tremblement de terre » et « cinéma catastrophe » rappellera sans doute quelques bons souvenirs aux fans du genre, qu’ils soient des cinéphiles ayant vibré devant l’excellent Earthquake de Mark Robson avec Charlton Heston et Ava Gardner, ou de simples amateurs de cinéma-spectacle avides de blockbusters tels que 2012 ou San Andreas. Parce que rien n’est plus destructeur et terrifiant, le tremblement de terre reste l’un des thèmes favoris du cinéma catastrophe qui s’en est servi à toutes les sauces, pour couler le Japon dans l’honorable Sinking of Japan, pour faire dans la virée sanglante dans Aftershock, pour faire naître des volcans en pleine ville dans Volcano et on en passe des vertes et des pas mûres. Avec The Quake, John Andreas Andersen n’apporte rien de franchement neuf sous le soleil du genre. Son thriller catastrophe emprunte grandement au précité 2012, un peu à Titanic aussi, et plus largement à son aïeul The Wave pour ce qui est de sa construction et de son mode opératoire. Néanmoins, s’il recycle sans s’en cacher, The Quake gagne ses galons de divertissement solide grâce à sa redoutable efficacité, bien étoffée par une intrigue dramatique savamment composée autour de l’éclatement d’une cellule familiale traumatisée. De quoi compenser un manque d’émotions qui fait que l’on a parfois un peu de mal à trembler pour les personnages ou à ressentir viscéralement leurs péripéties, et ce en dépit des efforts du film pour ne pas être trop prévisible à leur encontre.

Globalement bien ramassé et dénué de fioritures, The Quake assure le job d’un bout à l’autre. En attendant « le moment« , ce fameux point G inhérent à tout film catastrophe, lorsque le spectacle explose à la démesure des destructions massives, John Andreas Andersen réussit à nous tenir en haleine grâce à une écriture adroitement ficelée. L’intelligence avec laquelle il emboîte un drame familial dans le suspens de l’attente suffocante de la catastrophe redoutée, renforce le capital haletant d’un film qui n’ennuie jamais, bien au contraire, chaque seconde se vivant sous le stress de « l’inéluctable approche du cauchemar ravageur ». Puis vient le morceau de bravoure. Il sera court, en même temps ils sont toujours trop courts (mise à part dans le méga-généreux 2012 de Roland Emmerich). En tout cas, court mais impressionnant. The Quake n’a absolument pas à rougir des moyens du germano-ricain Emmerich et son 2012, tant ce qu’il propose en matière de spectaculaire destructeur assure largement le service attendu, avec des effets spéciaux saisissants pour l’illustrer. Cette gigantesque scène de catastrophe visuellement bluffante va alors ouvrir le dernier chapitre du film, placé sous le signe de la tension quant au sort des personnages. On aurait juste aimé qu’Andersen en propose une seconde pour répondre à la première et étancher totalement notre soif coupable d’immeubles fracassés. Mais le coût n’aurait peut-être pas été le même. Cela dit, The Quake de se refermer comme un bon petit moment de ciné à domicile, simple, peut-être anecdotique, mais qui fait le boulot et remplit largement le contrat qu’il a signé avec le spectateur.


BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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